Table of Contents
Le président équatorien, Daniel Noboa, et la candidate du Movimiento Revolución Ciudadana, Luisa González, se dirigent vers un second tour des élections présidentielles, prévu pour le 13 avril, après un scrutin marqué par un quasi-empate technique. Avec 90,44 % des votes comptés, Noboa a obtenu 44,33 % des voix, tandis que González suit de près avec 43,85 %, selon le Conseil National Électoral (CNE).
Les résultats préliminaires
La présidente du CNE, Diana Atamaint, a indiqué lors d’une conférence de presse que si cette tendance se maintient, les électeurs devront retourner aux urnes le 13 avril. Pour qu’un candidat puisse être déclaré vainqueur au premier tour, il est nécessaire qu’il dépasse le seuil des 50 % de voix. La participation électorale a été de 83,38 %.
Réaction des candidats
Tandis que Noboa n’a pas encore commenté les résultats préliminaires, González s’est adressée à ses partisans, accompagnée de son candidat à la vice-présidence, Diego Borja. Elle a souligné que ce résultat représente une rupture avec la tendance historique de la Révolution Citoyenne au cours des dix dernières années. González a affirmé que « ce triomphe » appartient aux Équatoriens, ajoutant que, bien qu’ils soient « dans un empate technique », elle croit que leur soutien continuera à croître, alors que celui de Noboa pourrait diminuer.
Les autres candidats
Les autres 14 candidats sont largement distancés par les deux favoris. Le leader autochtone, Leónidas Iza, se classe troisième avec 5,21 % des voix, suivi de l’activiste environnementale Andrea González avec 2,7 %. Iza a dénoncé un traitement favorable envers Noboa durant la campagne électorale, s’interrogeant sur l’équité face à une telle « machine électorale » soutenue par les ressources de l’État.
Contexte politique
Noboa, héritier de la famille la plus riche d’Équateur, est devenu en octobre 2023 le président le plus jeune de l’histoire du pays. Son mandat a débuté dans un contexte de tension politique après la chute de son prédécesseur, Guillermo Lasso, accusé de corruption. En 16 mois de gouvernance sous les initiales ADN, Noboa a dû faire face à une montée de la violence, résultant en l’instauration d’un état d’urgence en janvier 2024.
Les enjeux des élections
Parallèlement à ces élections présidentielles, les Équatoriens doivent également élire la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale, qui comptera désormais 151 membres. Les partis ayant soutenu l’ancien président Rafael Correa (2007-2017) y auront une présence prédominante, ce qui pourrait compliquer la gouvernance et aggraver l’instabilité dans le pays.