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Élections présidentielles en Pologne : un scrutin décisif
Les électeurs polonais votent ce dimanche dans une élection présidentielle cruciale dont les résultats pourraient être déterminants pour l’avenir du gouvernement centriste du pays. Ce scrutin porte également sur des questions sociétales majeures telles que l’avortement et les droits des personnes LGBTQ+.
Selon les sondages, Rafał Trzaskowski, maire de Varsovie et partisan de l’Union européenne, recueillerait environ 30 % des voix. Il devance ainsi l’historien nationaliste Karol Nawrocki, crédité de 25 % des suffrages.
Ces résultats pourraient les qualifier tous deux pour le second tour prévu le 1er juin, une date particulièrement sensible pour l’Europe, alors que la guerre russo-ukrainienne se poursuit et que la montée des populistes d’extrême droite et les tensions avec Washington restent préoccupantes.
Organisation du vote et contexte politique
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 7 heures du matin, heure locale (5h00 GMT), et fermeront à 21 heures (19h00 GMT). Les résultats définitifs, issus d’une compétition entre 13 candidats, sont attendus lundi.
Depuis la prise de pouvoir en 2003 par la coalition menée par Donald Tusk, ancien président du Conseil européen, plusieurs initiatives gouvernementales majeures ont été bloquées par le président nationaliste Andrzej Duda. Certains Polonais espèrent que cette impasse est sur le point de prendre fin.
Les axes principaux de la campagne électorale
La campagne s’est largement concentrée sur la politique extérieure, mettant en lumière des divergences profondes quant à la nature des relations entre la Pologne, l’Union européenne et les États-Unis. Ce pays membre de l’UE et de l’OTAN voit ses choix stratégiques scrutés dans un contexte géopolitique tendu.
Les questions sociales ont aussi joué un rôle central. Rafał Trzaskowski, 53 ans, a promis de soutenir le droit à l’avortement et les droits des personnes LGBTQ+.
Le parti Droit et Justice, qui soutient Karol Nawrocki, a souvent été en conflit avec les alliés occidentaux de la Pologne et les institutions européennes à Bruxelles, notamment sur des questions de souveraineté judiciaire. Ce parti a perdu le pouvoir en 2023.
Les profils des principaux candidats
Karol Nawrocki, 42 ans, affiche une admiration pour Donald Trump. Ce dernier lui aurait même assuré, lors d’une rencontre à la Maison-Blanche ce mois-ci, qu’il « remportera la victoire ».
Un facteur clé de l’élection pourrait être le comportement électoral des partisans de Sławomir Mentzen, candidat d’extrême droite arrivé troisième avec environ 12 % des voix. Mentzen est sceptique envers l’Union européenne, s’oppose fermement à l’avortement et à l’immigration, et a accusé un million de réfugiés ukrainiens d’exploiter la Pologne.