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Le chef de la division nucléaire du géant énergétique EnBW a fermement rejeté les propositions de la coalition de l’Union et a exclu toute possibilité de réactivation de ses centrales nucléaires. Il a également jugé irréaliste la construction de nouvelles installations nucléaires.
Impossibilité de réactivation des centrales nucléaires
EnBW considère que la réactivation de ses centrales nucléaires désaffectées est techniquement exclue. « L’état de démantèlement de nos cinq centrales nucléaires est pratiquement irréversible », a déclaré Jörg Michels, le chef de la division nucléaire d’EnBW, dans une interview accordée à un journal. « Une discussion sur l’utilisation future de l’énergie nucléaire est, dans ce contexte, devenue sans objet », a-t-il ajouté. Michels a également souligné que la législation allemande sur l’énergie nucléaire interdit clairement toute production d’électricité dans les réacteurs.
Un retour à l’énergie nucléaire jugé irréaliste
Concernant un potentiel retour à l’énergie nucléaire avec de nouvelles centrales, Michels a également exprimé des doutes. « Nous ne croyons pas que la construction de nouvelles centrales nucléaires en Allemagne soit une solution aux problèmes actuels de l’approvisionnement énergétique », a-t-il déclaré. Même avec une coopération optimale entre le gouvernement et les autorités, la construction prendrait plus de dix ans, a-t-il expliqué.
Contexte et évolution de la situation
Après une prolongation de quelques mois en raison de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, les trois dernières centrales nucléaires allemandes ont été arrêtées au printemps de l’année dernière, y compris la centrale Neckarwestheim II d’EnBW. L’entreprise a depuis démantelé des composants importants de l’installation.
Les partis CDU et CSU demandent dans leur document de position énergétique, en vue des élections fédérales de fin février, d’examiner comment les réacteurs déconnectés pourraient être remis en service. Le ministre-président de Bavière et chef de la CSU, Markus Söder, a également appelé à suspendre le démantèlement de la centrale nucléaire de Isar 2, une demande qui a également été rejetée par le gestionnaire, la filiale d’Eon, PreussenElektra.