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Le projet EPR2 au Bugey suscite un intérêt croissant, notamment en matière d’infrastructures de transport entre l’Ain et l’Isère. Avec l’introduction de ce projet de réacteurs nucléaires, de nouvelles discussions émergent autour des aménagements nécessaires pour améliorer la circulation dans cette région.
Les enjeux du transport au Bugey
Chaque jour, de nombreux habitants traversent le Rhône par le pont de Loyettes (Ain), qui doit supporter un trafic de 13 000 véhicules. Ce pont, comme son voisin de Lagnieu, est souvent congestionné, rendant la circulation difficile dans ce bassin industriel important, situé à environ 40 kilomètres de Lyon. La question de la circulation est donc cruciale pour le développement de la région.
La mise en œuvre du projet EPR2 pourrait offrir une opportunité pour sécuriser le financement d’importantes infrastructures de transport, favorisant ainsi le développement local.
Un nouveau pont pour renforcer les liens
Les Conseils départementaux de l’Ain et de l’Isère envisagent la construction d’un nouveau pont sur le Rhône. Ce nouvel ouvrage, qualifié de « moderne », a pour objectif de désengorger le trafic routier et de relier plus efficacement les deux rives. Jean-Yves Brenier, président de la communauté de communes des Balcons du Dauphiné, souligne que « ce projet doit nous rapprocher ».
Les prévisions indiquent que près de 18 500 nouveaux habitants pourraient s’installer autour de la centrale nucléaire d’ici 2042, rendant cette initiative encore plus nécessaire.
La centrale de Bugey au cœur des discussions
La centrale nucléaire de Bugey est située dans la zone la plus densément peuplée de France pour ce type d’installations, avec près de 350 000 habitants dans son périmètre d’intervention. David Chevallier, président du débat public sur les EPR2, mentionne l’importance de prendre en compte les besoins d’infrastructures pour soutenir cette population croissante.
En plus du nouveau pont, les élus insistent sur la nécessité d’améliorer les routes existantes et d’adapter les carrefours pour faciliter la circulation, tout en intégrant des aménagements pour les modes de transport doux.
Réalisation de nouveaux projets de transport
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, en collaboration avec Sytral Mobilités, prévoit également un nouveau tram-train entre Lyon et Crémieu. Ce projet, qui s’étend sur environ 20 kilomètres, nécessite un investissement de 250 millions d’euros. Malgré des inquiétudes concernant l’impact sur l’environnement, de nombreux habitants voient ce tramway comme une avancée significative pour la connectivité avec Lyon.
Un avenir à construire ensemble
Les discussions autour du projet EPR2 et des infrastructures de transport soulèvent des questions sur la coopération entre l’Ain et l’Isère. Jean-Yves Brenier insiste sur la nécessité d’une stratégie territoriale commune. Sept emplacements pour le nouveau pont sont actuellement à l’étude, montrant la volonté des deux départements de travailler ensemble pour l’avenir.
Fabrice Gravier, coordinateur du projet EPR2 pour l’État, a également souligné l’importance de ces nouvelles infrastructures, qui seront sécurisées financièrement grâce à une procédure Grand Chantier prévue à partir de 2026.