Une commission de la Chambre américaine des représentants a publié mardi plus de 33 000 pages de documents liés à Jeffrey Epstein, dans une démarche présentée comme « transparence complète », afin que « tout le monde en Amérique puisse voir ces documents ». Cette opération survient alors que l’administration Trump est sous le feu des critiques pour sa gestion de l’affaire et sa communication. Selon des élus et des responsables, une part importante des documents était déjà publique, mais la publication vise à clarifier le contexte et les échanges entre les acteurs impliqués. La publication intervient aussi alors que des questions restent en suspens sur les circonstances entourant la mort d’Epstein, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Plus de 33 000 pages publiées et promesse de transparence
La commission d’enquête, dirigée par l’élu républicain James Comer, indique que la démarche vise à permettre à chacun d’accéder aux pièces publiées, après que ces documents ont été obtenus du ministère de la Justice et déposés sur un dossier en ligne partagé. « transparence complète », a déclaré Comer à la presse au Cap itole. Selon le démocrate Robert Garcia, la majeure partie des documents était déjà publique, ce qui suggère que l’objectif est de réunir les éléments existants et d’offrir un cadre clair.
De son côté, Donald Trump est accusé par certains de manquer de transparence dans cette affaire, et le gouvernement a indiqué n’avoir découvert « aucun élément nouveau » justifiant des publications additionnelles ou l’ouverture d’une nouvelle enquête. Cette série de gestes vise aussi à apaiser les partisans qui attendent des révélations fracassantes après des mois de promesses. Le dossier a pris une dimension politique, avec des phénomènes d’opinion et des débats sur les responsabilités des autorités.
Plus tard, l’ancien avocat personnel de Trump, Todd Blanche, est cité comme ayant interrogé fin juillet la complice et ex-compagne de Epstein, Ghislaine Maxwell, dont les échanges enregistrés ont été publiés fin août. Maxwell a déclaré n’avoir « jamais » observé d’attitude inappropriée de Donald Trump avec son entourage. L’ancienne mondaine affirme aussi que Jeffrey Epstein ne conservait pas de « liste de clients » et n’avait connaissance d’aucun chantage à l’égard de personnalités importantes.
Témoignages et implications politiques
Le récit du dossier inclut aussi des éléments sur les réactions de personnalités publiques: l’ex-président Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton ont été convoqués par la commission pour répondre de leurs liens avec Epstein, même si leur présence demeure incertaine. Des anciens ministres de la Justice ont été appelés à témoigner à diverses dates pour éclairer la gestion de l’affaire par les services au fil des années. Par ailleurs, deux élus, l’un démocrate et l’autre républicain, doivent tenir une conférence de presse à Washington, en présence de victimes du financier, afin de faire le point sur les éléments publics et les questions en suspens.
Cette publication intervient dans un contexte où la Maison Blanche et les partis politiques cherchent à maîtriser les répercussions médiatiques et à répondre à des allegations de manque de transparence. En l’absence d’éléments nouveaux, certains observateurs soulignent que l’initiative peut être perçue comme une étape de clarification plutôt qu’une révélation majeure, mais elle risque toutefois d’entretenir des débats sur les responsabilités et les chaînes d’information autour de Epstein.