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Espagne, Allemagne et France demandent d’accélérer le Pacte Migratoire

by Sara
France, Espagne, Allemagne

La question migratoire reste l’un des sujets les plus controversés au sein de l’Union européenne (UE). Alors que la tendance actuelle montre un durcissement des positions, avec certains pays gouvernés par l’extrême droite souhaitant se détacher des normes communes, la tension est palpable dans les capitales européennes. Le renforcement des frontières dans des pays comme l’Allemagne entraîne des réactions négatives de la part de nations comme la Grèce, qui sont les premières à accueillir les migrants. Ce contexte a relancé le débat sur les expulsions, avec une majorité d’États membres soutenant l’idée d’expulser les migrants sans papiers vers des pays tiers sans aucun lien, tout en souhaitant accélérer les procédures et envisager des expulsions vers des centres situés en dehors de l’UE pour les demandeurs d’asile. Face à cette situation, l’Espagne, l’Allemagne et la France ont exprimé leur désir d’accélérer la mise en œuvre du Pacte de Migration et d’Asile, initialement prévu pour l’été 2026.

Les déclarations des dirigeants européens

Lors d’une récente intervention au Congrès, Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, a réaffirmé son souhait d’une mise en œuvre immédiate du Pacte. Cette déclaration a été réitérée par le ministre espagnol de l’Intérieur à son arrivée à une réunion avec ses homologues à Luxembourg. Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, a également souligné l’importance d’appliquer le Pacte le plus rapidement possible, en mettant l’accent sur les procédures de sélection des demandeurs d’asile. Nancy Faeser, la ministre allemande, a ajouté que des discussions étaient en cours avec la Commission européenne pour explorer la possibilité d’avancer la mise en œuvre des dispositions du Pacte.

Fernando Grande-Marlaska saluda al nuevo ministro de Interior francés, Bruno Retailleau.

Les divergences au sein des États membres

Les opinions divergent au sein de l’UE, certains pays comme les Pays-Bas et la Hongrie s’opposant à la mise en œuvre du Pacte, tandis que la Suède juge l’accélération « irréaliste ». Parmi les pays favorisant une avance rapide, des désaccords apparaissent quant à l’ordre des priorités. Alors que la France et l’Allemagne insistent sur le contrôle des frontières, l’Espagne plaide pour une approche globale du Pacte afin d’assurer que des éléments controversés, comme la répartition des quotas de réfugiés, soient inclus dans l’ensemble du processus.

Les préoccupations liées aux contrôles aux frontières

La mise en œuvre de contrôles aux frontières dans l’espace Schengen suscite des inquiétudes. Marlaska a exprimé ses préoccupations concernant l’impact potentiel des contrôles sur l’économie, tout en soulignant qu’ils doivent être utilisés de manière efficace pour éviter tout abus. Les retours de migrants vers des pays d’entrée comme la Grèce suscitent également des tensions, ce qui montre la complexité de la situation actuelle.

Les demandes de coopération internationale

L’UE envisage de renforcer la gestion des demandes d’asile à travers l’externalisation des processus. Quinze pays soutiennent déjà le modèle mis en place par l’Italie avec l’Albanie pour établir des centres de détention pour migrants. Les autorités espagnoles, qui subissent une forte pression migratoire, demandent une aide accrue de l’UE, notamment de Frontex, pour mieux gérer les flux migratoires, en insistant sur la nécessité de coopérer avec les pays d’origine et de transit comme la Mauritanie et le Sénégal.

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