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Espionnage en Allemagne : le procès de Jan Marsalek à Londres

by Sara
Espionnage en Allemagne : le procès de Jan Marsalek à Londres
France

Le procès de Jan Marsalek, l’ancien dirigeant de Wirecard, se déroule à Londres et met en lumière des activités d’espionnage ciblant l’Allemagne, notamment une base militaire américaine à Stuttgart. Les autorités de sécurité occidentales suspectent Marsalek d’avoir orchestré cette opération avec l’aide de complices en Allemagne.

Un début d’opération controversée

L’opération, qui a conduit à de nombreuses arrestations, a été amorcée par un message sur Telegram en octobre 2022 : « Pouvons-nous utiliser l’IMSI-Catcher en Allemagne ? Nous devons espionner des Ukrainiens dans une installation militaire allemande. » L’IMSI-Catcher est un dispositif sophistiqué permettant d’intercepter les communications téléphoniques des personnes à proximité.

Un réseau d’espionnage

Les enquêteurs britanniques ont analysé près de 80 000 messages, transactions financières et mouvements de voyage depuis l’arrestation de l’un des complices de Marsalek en février 2023. Le procès révèle l’existence d’un réseau d’espionnage mené par Marsalek, qui aurait agi comme un agent russe depuis sa fuite en 2020.

Plans d’enlèvement et d’assassinat

Marsalek aurait également activé un groupe de personnes en Berlin pour financer des opérations à Vienne, incluant la surveillance du journaliste d’investigation Christo Grozev. Des conversations entre Marsalek et ses associés font état de plans d’enlèvement et d’assassinat.

Le regard tourné vers Stuttgart

Les efforts de Marsalek se sont concentrés sur la base militaire américaine Patch Barracks à Stuttgart, où il aurait demandé à ses agents d’observer les entrées de formation pour soldats ukrainiens. Roussev, son complice, a précisé que le meilleur endroit pour installer un IMSI-Catcher serait dans un appartement à proximité.

Surveillance au bord de la limite

Des vidéos de la première mission à Stuttgart montrent un des complices de Marsalek se promenant près de la clôture de la base. Ce dernier a signalé la présence de caméras de surveillance tous les cinq mètres. Les agents ont affirmé ne pas avoir questionné la légitimité de leur tâche, se montrant même enthousiastes à l’idée de participer.

Crainte d’être détectés

Marsalek lui-même semblait inquiet que ses agents attirent trop l’attention. Il a exprimé sa préoccupation envers Roussev et a reçu des mises en garde de ses contacts dans le renseignement russe, soulignant que les autorités allemandes étaient particulièrement vigilantes.

Des coûts calculés pour l’opération

Roussev a élaboré une estimation des coûts pour l’opération, prévoyant un budget de 40 000 à 45 000 euros pour un mois de mission. Le groupe aurait ainsi préparé une série d’actions, avec la possibilité d’étendre leurs opérations au Royaume-Uni après avoir utilisé l’IMSI-Catcher en Allemagne.

Un aveu de culpabilité

En novembre 2024, Roussev a finalement plaidé coupable au tribunal, affirmant : « Je suis coupable. » Son témoignage et les preuves accumulées sont essentiels pour comprendre l’ampleur de l’espionnage orchestré par Marsalek, dont les actions continuent d’inquiéter les agences de sécurité.

Fahndungsfoto de Jan Marsalek

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