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La décision de l’organe électoral d’exclure le politicien d’extrême droite, Calin Georgescu, de l’élection présidentielle prévue en mai a provoqué des affrontements entre ses partisans et la police dans la capitale, Bucarest. Georgescu avait remporté le premier tour de l’élection présidentielle en novembre dernier, mais ce vote a été annulé à la suite d’allégations d’ingérence russe en sa faveur.
Exclusion de Georgescu de l’élection présidentielle
Le bureau électoral de Roumanie a rejeté dimanche la candidature de Calin Georgescu, un espoir d’extrême droite, pour un nouveau tour des élections présidentielles de l’année dernière qui doit avoir lieu en mai. Cette décision a suscité l’indignation parmi ses partisans à Bucarest.
Georgescu a rapidement gagné en notoriété après avoir remporté de manière inattendue le premier tour de l’élection présidentielle en novembre dernier. Cependant, la Cour constitutionnelle roumaine a annulé le scrutin peu avant le second tour prévu en décembre, en raison de revendications d’ingérence russe et d’une promotion « massive » de Georgescu sur les réseaux sociaux.
Réaction à la décision
Dans un communiqué publié dimanche, le bureau électoral a indiqué qu’il adoptait « le rejet de l’enregistrement de la candidature indépendante » de Georgescu, sans fournir d’explications pour cette décision.
Georgescu, qui a la possibilité de contester cette décision devant la Cour constitutionnelle de Roumanie, a qualifié cette exclusion sur X de « coup dur porté au cœur de la démocratie dans le monde ». Actuellement, il est en tête des sondages d’opinion avec environ 40 % des voix.
Affrontements à Bucarest
Suite à ce jugement, des affrontements ont éclaté entre les partisans de Georgescu et les forces de l’ordre dans la capitale, avec environ 300 manifestants rassemblés devant la commission électorale. Selon la police, « après une décision du Bureau électoral central, les participants au rassemblement public ont franchi le cordon des gendarmes pour entrer dans le bâtiment de l’institution ». Un porte-parole de la police, Marius Militaru, a déclaré à la chaîne Digi24 que « la situation est maintenant sous contrôle ».
Accusations contre Georgescu
La semaine dernière, des procureurs ont inculpé Georgescu pour plusieurs charges, y compris des « déclarations mensongères » concernant son financement de campagne. D’autres accusations portent sur « l’incitation à des actions contre l’ordre constitutionnel, sous forme tentée », et « l’initiation ou la constitution d’une organisation fasciste, raciste ou xénophobe, ainsi que le soutien à de tels groupes ». Il a été placé sous contrôle judiciaire, ce qui signifie qu’il devra se présenter régulièrement aux autorités.
Georgescu, qui nie tout lien avec Moscou, a qualifié l’annulation du vote de novembre dernier de « coup d’état formalisé ». Au cours des dernières semaines, des dizaines de milliers de personnes ont également protesté contre cette décision.