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Les Bipeurs Explosifs au Liban : Enquêtes et Dénégations
Les sociétés mises en cause dans la fabrication des bipeurs ayant explosé au Liban ont fermement démenti toute implication. Alors que des enquêtes sont en cours, notamment à Taïwan, les interrogations persistent quant aux origines de ces dispositifs tragiques.
Une Tragédie au Liban
Les bipeurs responsables de l’explosion qui a coûté la vie à douze personnes et blessé des milliers d’autres au Liban suscitent de vives inquiétudes. Les enquêteurs se demandent où ces appareils ont été assemblés. Les entreprises taïwanaises et hongroises suspectées de responsabilité ont rejeté toute allégation les impliquant dans cette affaire. L’explosion est survenue après une attaque ciblant le système de radiomessagerie utilisé par le mouvement Hezbollah, soutenu par l’Iran.
Dénégations des Fabricants
Le groupe Gold Apollo, dont la marque figure sur les bipeurs, a nié être le fabricant et a renvoyé la responsabilité à son partenaire hongrois, la société BAC. Dans un communiqué, Gold Apollo a précisé : « Nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits, mais la conception et la fabrication relèvent exclusivement de BAC, basée à Budapest. »
En réponse, les autorités hongroises ont également démenti toute implication de BAC, affirmant qu’il ne s’agit que d’un intermédiaire commercial sans site de production en Hongrie. Le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs, a déclaré que « les appareils n’ont jamais été sur le sol hongrois » et a assuré que cette situation ne présentait aucun risque pour la sécurité nationale.
Des Éclaircissements Inattendus
Interrogée par NBC, la PDG de BAC Consulting, Cristiana Barsony-Arcidiacono, a catégoriquement nié toute responsabilité dans la fabrication des bipeurs, affirmant : « Je suis juste une intermédiaire. » Les informations disponibles indiquent que BAC, fondée en 2022, est enregistrée à Budapest dans un bâtiment appartenant à une entreprise de domiciliation.
Selon les documents légaux, elle semble être la seule employée de cette société, avec un chiffre d’affaires annuel de 210 millions de forints (environ 530 000 euros) pour des bénéfices de près de 45 000 euros.
Une Enquête Ouverte à Taïwan
Le groupe taïwanais, quant à lui, a démenti les allégations selon lesquelles il aurait fabriqué et vendu les bipeurs, affirmant qu’il n’était pas impliqué dans leur conception. Le directeur, Hsu Ching-kuang, a déclaré que leur entreprise ne fournissait qu’une autorisation d’utilisation de la marque.
En réaction, le parquet taïwanais a ouvert une enquête pour clarifier les faits. Selon un communiqué, l’affaire a été confiée à l’équipe de sécurité nationale, qui promet de traiter toute illégalité avec rigueur.
Des Accusations Graves
Le New York Times a rapporté que des services secrets israéliens auraient intercepté les bipeurs avant leur arrivée au Liban et y auraient intégré des explosifs. Ce scénario pourrait corroborer les théories avancées par divers experts, suggérant que les agences israéliennes auraient pu infiltrer la chaîne logistique du Hezbollah. Cela survient dans le contexte d’une escalade des tensions entre le Hezbollah et l’armée israélienne depuis l’éclatement du conflit dans la bande de Gaza, suite à une attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023.