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Mobilisation limitée contre le gouvernement Macron-Barnier
Le mouvement de mobilisation lancé par la gauche contre ce qu’ils appellent le « gouvernement Macron-Barnier » a enregistré une participation limitée ce samedi, rassemblant seulement quelques milliers de personnes à travers la France, notamment à Paris et à Marseille. Cette situation amène certains à s’interroger sur l’importance de leur vote lors des dernières élections législatives.
Un appel peu suivi à travers le pays
Environ soixante rassemblements avaient été organisés en France, selon les informations relayées par La France Insoumise (LFI). Ce mouvement intervient alors que Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise son cabinet aux orientations clairement marquées à droite, plus de deux mois après que la coalition de gauche a remporté les élections législatives sans obtenir la majorité absolue.
Malgré ces appels à la mobilisation, la participation en région reste faible : 2.200 personnes se sont réunies à Marseille selon la préfecture de police, un chiffre en baisse par rapport aux 3.500 manifestants lors de la précédente journée de contestation du 7 septembre. À Bordeaux, seulement 400 personnes étaient présentes, tandis qu’à Angoulême et Nantes, le nombre s’élevait à environ 200. Strasbourg a vu la mobilisation de près d’une centaine de participants.
Des voix s’élèvent à Paris
Dans la capitale, 3.200 personnes se sont réunies selon les autorités. En comparaison, la manifestation du 7 septembre avait attiré jusqu’à 26.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, avec des estimations de 160.000 manifestants données par LFI.
Violette Bourguignon, une étudiante de 21 ans, a exprimé son incompréhension : « Je suis ici car ça ne correspond pas à ce qu’on a voté. Le Premier ministre représente un parti qui n’a presque rien eu aux élections. Je suis inquiète et en colère : à quoi ça sert de voter ? »
Réactions des manifestants
François Vermorel, membre des Verts, explique qu’il est venu pour dénoncer ce qu’il considère comme un « coup d’État démocratique » orchestré par Macron, appelant à une réponse dans la rue. Il souligne ses préoccupations concernant l’arrivée de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, qu’il accuse de comportements inappropriés. « Ce n’est pas pour ça que les gens ont voté en juin », déclare-t-il.
Mathilde Panot, la cheffe de file de LFI, était présente lors de cette mobilisation, soutenue par différentes organisations telles que les syndicats étudiants, des ONG écologistes, et des groupes féministes. Les drapeaux des partis politiques étaient majoritaires dans le cortège.
Une inquiétude grandissante
Fanny Przibilowski, 45 ans, a également partagé ses inquiétudes : « J’ai l’impression qu’on est en train de donner la France au RN pour les prochaines élections », ajoutant sa motivation à manifester en raison de la situation actuelle de la démocratie française.
À Lille, les manifestants arboraient des pancartes portant des messages comme « On se laissera pas Barnier » ou « Macron destitution », témoignant du mécontentement ambiant envers le nouveau gouvernement.
Cette mobilisation, bien que limitée, met en lumière une certaine désillusion parmi les électeurs, questionnant l’impact et la représentativité des choix politiques actuels.