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Alors qu’Emmanuel Macron se mobilise sur la scène internationale pour renforcer la pression sur la Russie en vue d’un cessez-le-feu de 30 jours, une campagne de désinformation s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux. Ce flot de fausses informations cible le président français et ses alliés européens lors d’un voyage à Kiev, alimentant des accusations infondées de consommation de drogue.
Un déplacement symbolique sous haute surveillance
Le samedi 9 mai 2025, Emmanuel Macron, accompagné du chancelier allemand Friedrich Merz, du Premier ministre polonais Donald Tusk et du Premier ministre britannique Keir Starmer, a effectué un déplacement en train vers Kiev. Ce voyage, dans le cadre de la « coalition des volontaires », visait à montrer l’unité européenne et à soutenir la proposition d’un cessez-le-feu en Ukraine.
Des images et vidéos diffusées lors de ce déplacement montrent les dirigeants réunis, souriants et détendus, attablés autour d’une table. Cependant, ces clichés ont rapidement été détournés et sujets à de nombreuses spéculations malveillantes.
Des accusations infondées basées sur des photos floues
Une photo de qualité médiocre a alimenté une intense campagne de désinformation, avec deux objets sur la table parmi les protagonistes : un amas blanc dans la main d’Emmanuel Macron, décrit comme un sachet de cocaïne, et une forme longue et fine à proximité de Friedrich Merz, qualifiée de « cuillère à cocaïne » par certains commentateurs complotistes.
Ces allégations ont été relayées notamment par des comptes connus pour propager des fake news, dans un contexte où ces campagnes sont souvent attribuées à des influences russes. Deux figures politiques françaises, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, ont également amplifié cette rumeur, ce dernier comparant même le président français à un « adolescent pris en faute ».
L’Élysée dénonce une manipulation grossière
Face à la viralité de ces accusations, l’Élysée a décidé de réagir publiquement, une démarche peu courante ces dernières années. Sur X (ancien Twitter), le palais présidentiel a publié une mise au point accompagnée d’une photo claire qui révèle la vérité : l’objet blanc n’est qu’un simple mouchoir, et la supposée « cuillère à cocaïne » est en réalité un pic en bambou.
La légende sur l’image réaffirme sans ambiguïté : « Ceci est un mouchoir ». Un autre cliché montre les dirigeants en train de s’installer, avec l’inscription « Ceci est l’unité européenne pour faire avancer la paix ». Cette publication a même été diffusée en anglais, témoignant de la gravité avec laquelle les autorités françaises prennent cette campagne de propagande.
Un contexte géopolitique tendu
Cette vague de désinformation intervient dans un contexte particulièrement sensible. Le même jour, l’Ukraine et ses alliés européens, soutenus par les États-Unis, ont adressé un ultimatum à Vladimir Poutine pour qu’il accepte un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours à compter du lundi suivant. À défaut, Moscou ferait face à de nouvelles sanctions économiques sévères.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs annoncé qu’il se rendrait à Istanbul ce jeudi pour y rencontrer personnellement le président russe, soulignant l’importance diplomatique de cette période.