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Faste royal et investissements lors de la visite d’État de Trump

by charles
Royaume-Uni

Donald Trump revient au Royaume‑Uni pour une deuxième visite d’État, un déplacement qui mêle faste royal et calculs diplomatiques autour de Windsor et Chequers. Des milliers de manifestants sont annoncés à Londres, mais l’essentiel du séjour se concentrera à Windsor et à Chequers. Le dispositif de sécurité est massif, sur terre, dans les airs et sur la Tamise, et M. Trump doit rester confiné mercredi dans l’enceinte du château de Windsor pour la partie royale de ce voyage. La procession en calèche est prévue dans le parc de Windsor, et une garde d’honneur XXL accueillera le couple présidentiel. Selon certains médias britanniques, le roi Charles III, 76 ans, est toujours soigné pour un cancer.

Programme et sécurité autour de la visite

Au programme, une réception officielle et des cérémonies au château de Windsor, suivies d’un déjeuner privé avec la famille royale et d’un survol par la patrouille acrobatique des Red Arrows, précèdant le traditionnel banquet royal. Davantage d’actes protocolaires sont prévus lors de la visite, et Keir Starmer accueillera Donald Trump à Chequers, sa résidence officielle à environ 70 kilomètres de Londres, pour un volet politique et économique du déplacement.

«C’est plus important que pour sa première visite… c’est la garde d’honneur la plus importante de mes 20 ans de carrière», explique à l’AFP le lieutenant-colonel Storm Green.

«Je veux passer un bon moment et respecter le roi Charles qui est un vrai gentleman», avait déclaré en juillet Donald Trump à propos de cette visite.

Le contexte de l’accueil royal s’inscrit aussi dans une période délicate sur le plan politique britannique, avec des remaniements internes au Labour et des tensions autour des liens entre Londres et Washington. Des discussions sur l’Ukraine et Gaza figurent au menu des échanges, selon les confidences des organisateurs et des journalistes présents à Londres et à Windsor.

Des représentants affirment que Melania Trump bénéficiera d’un programme parallèle jeudi, incluant une rencontre avec la reine Camilla et éventuellement la princesse Kate, si l’agenda de la reine le permet.

La veille de ces cérémonies, la sécurité sera déployée à un niveau exceptionnel, avec une prise en charge logistique renforcée et des contrôles visant à préserver l’image et l’efficience du déplacement présidentiel, tout en gérant les protestations annoncées à Londres.

Selon des sources sur place, la mise en scène du voyage est pensée pour mettre en valeur le caractère ultraprotocolaire de la monarchie britannique et la dimension diplomatique de la relation transatlantique, tout en offrant au Premier ministre et à son gouvernement un cadre pour présenter leurs priorités économiques et internationales.

Enjeux économiques et symboliques

Cette visite doit acter au moins dix milliards de livres d’investissements américains au Royaume‑Uni dans la tech, le secteur bancaire et le nucléaire, soit environ 11,56 milliards d’euros, selon les estimations évoquées lors des préparatifs et relayées par les autorités britanniques.

Elle est présentée comme un point d’ancrage pour la «relation spéciale» historique entre Londres et Washington, et comme une occasion pour Keir Starmer de mettre en avant une ligne internationale axée sur les questions économiques et sécuritaires, tout en refroidissant certaines tensions liées à la politique intérieure du pays.

«Cette visite représente «un moment très important» pour les deux hommes, estime Evie Aspinall, directrice du centre de réflexion British Foreign Policy Group. Trump, dont la mère était Ecossaise, pourra «savourer le faste et le cérémonial qu’il affectionne», souligne-t-elle. Pour Starmer, «c’est l’occasion de détourner l’attention du mécontentement» dans le pays, «et de braquer les projecteurs sur les questions internationales, où il a connu le plus de succès en tant que Premier ministre», ajoute-t-elle.

La diplomatie entourant la visite est aussi décrite comme une opportunité pour consolider des canaux de communication sur des sujets sensibles, notamment la sécurité européenne, l’Ukraine et Gaza, tout en cherchant à préserver une image publique favorable à la coopération transatlantique.

Cette option stratégique est présentée par Downing Street comme l’aboutissement d’une longue relation et d’un dialogue continuel entre les deux pays, avec la promesse que «l’amitié indestructible» entre les États‑Unis et le Royaume‑Uni atteindrait de nouveaux sommets grâce à ce déplacement.

Melania Trump est également à l’honneur cette semaine, avec un programme propre jeudi aux côtés de la reine Camilla et potentiellement de la princesse Kate, ce qui ajoute une dimension symbolique à l’ensemble du voyage et renforce l’effet d’un micromonde diplomatique autour des cérémonies royales.

Réactions et contexte politique

En parallèle des échanges architecturaux et des promesses économiques, le déplacement s’inscrit dans un contexte politique britannique marqué par des remous internes et des défis diplomatiques. La présence de Trump et le cadre de l’événement peuvent être vues comme une opportunité pour le gouvernement britannique de mettre en lumière des axes de coopération internationale et d’affirmer une posture commune face à des enjeux mondiaux, tout en naviguant entre les intérêts internes et les pressions liées à l’opinion publique.

En résumé, cette deuxième visite d’État combine un mélange de cérémonial, de déclarations économiques et d’opérations de communication politique, avec un accent particulier sur la sécurité et les symboles du partenariat transatlantique. Les prochaines heures et jours diront quelle empreinte concrète laissera ce déplacement sur les relations entre les deux pays et sur la scène politique britannique.

Melania Trump et les autres protagonistes du voyage seront observés de près, alors que les analyses sur les retombées politiques et économiques se multiplient dans les médias et les think tanks.

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