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Une agence gouvernementale américaine chargée de la lutte contre la désinformation étrangère a cessé ses activités, selon le Département d’État, après que le Congrès n’a pas prolongé son financement, suite à des critiques récurrentes de la part des Républicains.
Fermeture du Global Engagement Center
Le Global Engagement Center (GEC), une unité du Département d’État créée en 2016, a fermé ses portes lundi, à un moment où des responsables et des experts s’inquiètent des campagnes de désinformation menées par des adversaires des États-Unis, tels que la Russie et la Chine.
Dans une déclaration, le Département d’État a indiqué qu’il avait consulté le Congrès concernant les étapes à suivre, notamment en ce qui concerne le personnel du GEC et les projets en cours après la fermeture.
Le GEC disposait d’un budget annuel de 61 millions d’euros et d’environ 120 employés. Sa fermeture laisse le Département d’État sans bureau dédié au suivi et à la lutte contre la désinformation provenant des rivaux américains pour la première fois en huit ans.
Contexte et critiques politiques
Une mesure visant à prolonger le financement de l’agence a été retirée de la version finale du projet de loi de financement fédéral bipartite qui a été adopté par le Congrès la semaine dernière. Le GEC a longtemps été sous le feu des critiques des législateurs républicains, qui l’ont accusé de censurer et de surveiller les Américains.
Elon Musk a également critiqué l’agence, la qualifiant en 2023 de « plus grand contrevenant à la censure gouvernementale aux États-Unis et à la manipulation des médias », affirmant qu’elle représentait une « menace pour notre démocratie ». Les dirigeants du GEC ont rejeté ces accusations, affirmant que leur travail était essentiel pour lutter contre les campagnes de propagande étrangères.
Initiatives récentes et impacts
En juin, James Rubin, envoyé spécial et coordinateur du GEC, a annoncé la création d’un groupe multinational basé à Varsovie pour contrer la désinformation russe concernant la guerre en Ukraine. Le Département d’État a déclaré que cette initiative, connue sous le nom de Ukraine Communications Group, rassemblerait des gouvernements partenaires pour coordonner les messages, promouvoir un reporting précis sur la guerre et dénoncer la manipulation de l’information par le Kremlin.
Dans un rapport publié l’année dernière, le GEC avait averti que la Chine dépensait des milliards d’euros à l’échelle mondiale pour diffuser de la désinformation, menaçant ainsi de provoquer une « forte contraction » de la liberté d’expression dans le monde.