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À quelques jours de l’ouverture de la 78ᵉ édition du Festival de Cannes, un collectif de travailleurs précaires du cinéma appelle à la mobilisation. Leur objectif : intégrer ces professionnels des festivals au régime de l’intermittence, garantissant ainsi une meilleure protection sociale.
Un appel à la mobilisation avant le Festival
Le collectif « Sous les écrans la dèche », composé de projectionnistes, programmateurs et attachés de presse, avait déjà menacé de faire grève avant Cannes 2024. Ce vendredi 9 mai, il renouvelle son appel à la mobilisation, alors que le festival débutera mardi prochain. Ces travailleurs précaires souhaitent faire valoir leurs droits, en particulier leur rattachement au régime d’indemnisation des intermittents du spectacle, qui leur est pour l’instant refusé.
Malgré un an de négociations entamées grâce à leur mobilisation, le collectif déplore que le processus soit actuellement « interrompu » sans explication claire. Face à cette situation, ils se disent prêts à mener des actions pour faire avancer leur cause.
Des revendications précises pour un avenir plus sûr
Dans leur communiqué, les membres du collectif s’interrogent : « Si nous ne pouvons pas vivre de nos métiers, quel avenir pour les festivals ? ». Ils n’ont pas précisé la nature exacte des actions envisagées, mais une membre du groupe a confirmé à l’AFP que des mobilisations auront lieu durant le festival cannois.
L’accord de branche obtenu en décembre dernier, après six mois de discussions entre syndicats et organisations patronales, prévoyait le rattachement des travailleurs des festivals au régime de l’intermittence. Ce texte devait encadrer le secteur avec une grille salariale et une liste de fonctions, afin de réguler les périodes travaillées et indemnisées.
Un blocage au niveau de l’assurance chômage
L’objectif principal était de permettre à ces professionnels de sortir de la précarité accentuée par les réformes de l’assurance chômage de 2021. Pour que cet accord entre en vigueur, il fallait que l’Unédic l’intègre à l’annexe consacrée aux techniciens du spectacle.
Or, fin avril, les partenaires sociaux chargés de la gestion de l’Unédic n’ont pas réussi à se mettre d’accord, bloquant ainsi le processus. Le collectif exprime son incompréhension face à cette impasse, rappelant que de nombreux travailleurs ont supporté un an de contrats précaires et de périodes chômage avec des indemnités très réduites, dans l’espoir qu’une solution se profile.