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À partir du 1er mai, la carte grise pour les véhicules électriques ne bénéficiera plus d’un tarif préférentiel dans la majorité des régions françaises. La fin de cette mesure, qui avait pour objectif de stimuler la transition écologique, va entraîner une augmentation notable du coût d’immatriculation pour les automobilistes concernés.
Fin d’une exonération avantageuse pour les véhicules zéro émission
Depuis 2020, les voitures électriques ou à hydrogène bénéficiaient, dans la plupart des régions, d’une réduction significative, voire d’une exonération quasi totale du coût de la carte grise. Cette mesure incitative visait à encourager l’adoption de véhicules propres face à un marché encore naissant. Cependant, cette faveur prendra fin le 1er mai prochain pour presque toutes les régions, à l’exception des Hauts-de-France qui ont choisi de maintenir cet avantage.
Une évolution liée à la progression du marché des véhicules électriques
Au moment de la mise en place de cette exonération, la part des véhicules électriques sur le marché français était marginale, avoisinant 1,7 % en 2019. La donne a fortement changé en six ans : en 2024, les modèles électriques représentent désormais environ 17 % des ventes, avec des véhicules phares comme la Tesla, la Renault 5 E-Tech ou la Byd.
Cette croissance rapide a incité les régions à revoir leur politique fiscale concernant les cartes grises, conscientes de la perte de recettes liée à cette exonération, d’autant plus que les ventes de véhicules thermiques classiques diminuent également.
Un enjeu financier crucial pour les régions
Les cartes grises constituent une source importante de revenus pour les collectivités locales. Avec la multiplication des véhicules électriques, les recettes fiscales issues des immatriculations avaient tendance à baisser. Le retour à une taxation plus classique sur ces véhicules permet ainsi de compenser en partie le recul des rentrées liées aux véhicules thermiques.
Le changement a été officialisé dans le projet de loi de finances (PLF) adopté par le Parlement en février 2025, qui donne aux régions jusqu’au 30 avril pour fixer le tarif du cheval fiscal applicable aux véhicules zéro émission.
Des choix régionaux pour le tarif du cheval fiscal
Les exécutifs régionaux disposent de trois options concernant la fiscalité des véhicules électriques :
- Maintenir l’exonération totale (option retenue uniquement par les Hauts-de-France)
- Réduire l’exonération de moitié
- Appliquer le taux plein du cheval fiscal
Le prix du cheval fiscal varie entre 30 et 60 euros selon les régions. Par exemple, en Île-de-France, il est fixé à 54,95 euros.
Exemple concret : le coût pour la Renault 5 E-Tech
La Renault 5 E-Tech, véhicule électrique le plus vendu en France depuis janvier 2025, affiche une puissance fiscale de 5 chevaux. En Île-de-France, cela se traduit par un coût de carte grise de :
54,95 € (cheval fiscal) × 5 = 274,75 €
Ce tarif marque une hausse significative par rapport aux tarifs précédemment favorables.