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La Galice a officiellement déclaré la fin de l’état d’urgence provoqué par la récente panne électrique majeure. Les services d’urgence n’ont depuis lors plus reçu d’appels relatifs à cette coupure, qui avait mobilisé près de 3 000 sollicitations entre lundi et mardi. Alors que la situation revient progressivement à la normale, les autorités insistent désormais sur la nécessité de comprendre les causes exactes de cet incident.

Une coordination saluée entre Xunta et gouvernement central
Le président de la Xunta de Galice, Alfonso Rueda, s’est exprimé depuis Vigo à l’occasion de la remise des prix Escola en Camiño 2025. Il a d’abord tenu à souligner « la bonne coordination et gestion » opérée entre l’exécutif régional et le gouvernement espagnol durant la crise, notamment lors du passage au niveau 3 d’urgence, où l’État a pris la main sur la gestion de la situation. Selon lui, cette collaboration est conforme aux attentes des citoyens.
Rueda a également rappelé l’« incertitude totale » qui régnait quant au rétablissement de l’électricité, en particulier face à l’enjeu crucial de maintenir opérationnels les hôpitaux et les maisons de retraite. Il a exprimé sa gratitude envers les professionnels de santé, les forces de sécurité et les techniciens des compagnies électriques, qui ont œuvré sans relâche, souvent manuellement, pour rétablir le courant.
Avec la fin de la crise et le retour à la vie normale, le président a appelé à « tirer des leçons » et à améliorer les dispositifs pour l’avenir. Il a insisté sur la nécessité de « savoir ce qui s’est passé et pourquoi », déplorant que, plus de 24 heures après l’incident, « des déclarations contradictoires n’aident en rien à éclaircir la situation ».
Il attend désormais des explications techniques fondées, estimant que la population, qui a fait preuve d’un comportement exemplaire et de calme, mérite des réponses claires afin que ce type de panne ne se reproduise pas.
Des critiques sur la gestion et la perte d’autonomie
Du côté du Bloque Nationaliste Galicien (BNG), la gestion de la crise suscite des interrogations. Les nationalistes ont demandé au président Alfonso Rueda de venir s’expliquer en urgence au Parlement sur les décisions prises durant la panne. Selon Olalla Rodil, porte-parole du groupe, deux points majeurs sont en jeu :
- L’impact économique de la coupure d’électricité.
- La confusion née des mesures parfois contradictoires, notamment dans le secteur de l’éducation, où la Xunta avait décidé la fermeture des établissements scolaires alors que le gouvernement central insistait pour qu’ils restent ouverts pendant l’état d’urgence.
Rodil critique surtout la décision de la Xunta de céder la gestion de la crise au gouvernement national en déclarant le niveau 3 d’urgence, ce qui, selon elle, revient à « renoncer aux compétences d’autonomie ». Elle estime que les institutions galiciennes ont démontré leur capacité à gérer cette situation exceptionnelle, et que cette abdication traduit un manque de confiance dans le gouvernement régional. Pour le BNG, cette décision semble davantage motivée par une stratégie politique venue de Madrid que par les intérêts de la communauté galicienne, une posture qu’ils qualifient de « triste » et « regrettable ».
Un soutien marqué des socialistes à la prise en main nationale
À l’opposé, les socialistes galiciens ont salué l’intervention rapide du gouvernement espagnol, jugée nécessaire après la demande de la Xunta. José Ramón Gómez Besteiro, secrétaire général du Parti socialiste de Galice, a rappelé que lundi soir, La Moncloa avait envoyé un courriel aux quinze communautés encore hésitantes, leur donnant un délai de 15 minutes pour accepter ou non le passage au niveau 3 d’urgence. Face à l’incertitude persistante, la Xunta a finalement donné son accord.
Selon lui, les deux gouvernements ont travaillé dans un cadre de « coordination absolue, respect et collaboration », ce que les citoyens souhaitent voir lors de telles crises.
José Ramón Gómez Besteiro a également critiqué la position du Parti populaire national et de son leader, l’ex-président galicien Alberto Núñez Feijóo, qualifiant son attitude d’« inexplicable ». Il a dénoncé le fait que Feijóo ait critiqué la gestion de la panne depuis Valence sans avoir condamné la position du président de la Communauté valencienne, un comportement qu’il a qualifié d’indécent.