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Le Fonds monétaire international (FMI) avertit que l’économie américaine montre désormais des signes de ralentissement après plusieurs années de résistance. Cette détente se traduit par un affaiblissement de la demande intérieure et un ralentissement de la croissance de l’emploi. Les propos tenus par la porte-parole du FMI mettent en lumière des risques inflationnistes liés notamment aux tarifs douaniers.
Constats principaux du FMI
Lors d’une conférence régulière, Julie Kozack, porte-parole du FMI, a indiqué que l’économie américaine commence à afficher des signes de repli. Elle a rappelé que, malgré la résilience observée ces dernières années, plusieurs indicateurs montrent désormais une décélération.
- Demande intérieure en ralentissement.
- Croissance de l’emploi moins soutenue qu’auparavant.
- Risques inflationnistes accrus par les mesures commerciales.
La situation invite, selon le FMI, à une lecture prudente des prochains indicateurs macroéconomiques pour ajuster les politiques monétaires en conséquence.
Inflation, objectif de la Réserve fédérale et risques liés aux tarifs
Selon Kozack, l’inflation se dirige vers l’objectif de 2 % fixé par la Réserve fédérale américaine, mais des facteurs peuvent la pousser à la hausse. Elle a mis en garde contre l’impact des tarifs douaniers imposés par l’administration Trump sur les prix à la consommation.
Le FMI a souligné que l’anticipation des tarifs a provoqué un pic des importations en début d’année, entraînant des fluctuations de l’activité au premier semestre. Ces mouvements rendent désormais l’inflation plus vulnérable à une hausse imprévue.
Pour référence : informations contextuelles sur le Fonds monétaire international (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/20/%D8%B5%D9%86%D8%AF%D9%88%D9%82-%D8%A7%D9%84%D9%86%D9%82%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D9%8A) et la Réserve fédérale (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/11/17/%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AD%D8%AA%D9%8A%D8%A7%D8%B7%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D9%81%D8%AF%D8%B1%D8%A7%D9%84%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A-%D9%85%D8%A4%D8%B3%D8%B3%D8%A9).
Données sur les prix et l’emploi
Le dernier indice des prix à la consommation aux États-Unis a atteint 2,9 % le mois dernier, contre 2,7 % en juillet, un niveau jamais vu depuis janvier, a indiqué le département du Travail. Ce chiffre alimente les interrogations sur la trajectoire de l’inflation à court terme.
Par ailleurs, des révisions des chiffres de l’emploi ont montré que le gouvernement a ajouté environ 911 000 emplois de moins que ce qui était précédemment estimé pour la période de 12 mois se terminant en mars. Cela suggère que la croissance de l’emploi était déjà plus faible avant l’imposition des tarifs.
Ces révisions peuvent découler de divers facteurs, notamment des questions statistiques et des erreurs de réponse aux enquêtes, a précisé le FMI.
Colère présidentielle et débat sur la crédibilité des statistiques
Les coupes importantes du nombre d’emplois en mai et juin ont provoqué la colère du président Donald Trump. En réaction, il a limogé la commissaire du Bureau of Labor Statistics, Erica McKintarfer, l’accusant sans preuve d’avoir falsifié les données.
Le président a proposé E.G. Anthony, principal économiste de la Heritage Foundation, pour succéder à la commissaire évincée. Cette nomination a intensifié le débat public sur l’indépendance et la crédibilité des statistiques officielles.
Position du FMI sur la transparence des données
Julie Kozack a refusé de se prononcer directement sur l’intégrité des statistiques américaines. Elle a néanmoins rappelé que le FMI exhorte ses membres à fournir des données précises, crédibles et disponibles en temps utile.
Une plus grande transparence des données renforce, selon le FMI, la crédibilité de la gestion économique dans tous les pays. Le Fonds considère également qu’il existe une marge de manœuvre pour une éventuelle baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale, mais il recommande d’avancer avec prudence et de rester attentif aux nouvelles publications statistiques.