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Françoise Albanese : la voix des droits humains en Palestine

by Sara
Palestine, Italie, États-Unis

Françoise Albanese : la voix des droits humains en Palestine

Françoise Albanese, avocate internationale et chercheuse académique italienne, a été nommée rapporteuse spéciale pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés en mai 2022. Elle est reconnue pour son soutien à la cause palestinienne et à toutes les luttes justes, en se basant sur le droit international. Elle appelle à des solutions équitables pour le conflit israélo-palestinien.

Origines et enfance

Née en 1977 à Ariano Irpino, dans le sud de l’Italie, Françoise a grandi dans une famille impliquée en politique et en droits de l’homme, où des discussions sur des sujets politiques et sociaux, comme le droit des peuples à l’autodétermination, étaient fréquentes. Ses premiers souvenirs des affaires internationales incluent des images du massacre de Sabra et Shatila au Liban en 1982, un moment qui a marqué sa découverte des réfugiés palestiniens.

Elle est fière de ses racines et souligne que son milieu l’a éduquée sur des valeurs fondamentales telles que la terre, la justice et la liberté. Actuellement, elle vit en Tunisie, est mariée et a deux enfants avec Massimiliano Kali, un économiste travaillant à la Banque mondiale.

Parcours académique

Françoise Albanese a effectué ses études primaires, secondaires et universitaires en Italie, où elle a obtenu un diplôme en droit avec mention à l’Université de Pise. Elle a ensuite poursuivi un master en droit à la School of Oriental and African Studies de Londres, une étape qu’elle considère comme formative, ayant appris l’importance du droit dans le conflit israélo-palestinien.

Elle prépare actuellement sa thèse de doctorat en droit international des réfugiés à l’Université d’Amsterdam, tout en étant également chercheuse à l’Institut d’études sur la migration internationale à l’Université de Georgetown et à l’Institut Issam Fares de l’Université américaine de Beyrouth.

Expériences professionnelles

En mars 2022, Albanese a été nommée rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, prenant ses fonctions le 1er mai de la même année. Elle a travaillé pour l’ONU de 2003 à 2013, notamment au sein du département juridique de l’UNRWA, à Jérusalem, et au Programme des Nations Unies pour le développement.

Elle a également œuvré au bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme à Genève, s’occupant des institutions nationales des droits de l’homme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Ses expériences incluent des missions d’expertise auprès de gouvernements et d’organisations de la société civile en matière de droits de l’homme, de protection des réfugiés et de surveillance des processus électoraux.

Publications et contributions

Albanese a publié de nombreux articles et ouvrages sur la situation juridique en Israël et en Palestine, abordant des sujets comme :

  • Repenser les solutions pour les réfugiés palestiniens.
  • Les voix des jeunes réfugiés palestiniens au Moyen-Orient.
  • La question des réfugiés palestiniens : causes profondes et blocages.

En 1998, elle a publié « Les réfugiés palestiniens dans le droit international » (Oxford University Press), avec une nouvelle édition en 2020, coécrite avec le professeur Lex Takkenberg.

Controverses et critiques

La nomination d’Albanese a provoqué des controverses en raison de certaines de ses déclarations antérieures, amenant certains à l’accuser d’antisémitisme, accusation qu’elle rejette fermement, affirmant que ses critiques concernent l’occupation israélienne et ses violations des droits humains.

Elle a été soumise à des campagnes de diffamation, particulièrement de la part d’Israël et des États-Unis, avec des appels à son éviction. Malgré ces pressions, elle a reçu le soutien d’organisations et de personnalités internationales, dont Amnesty International.

Position sur la situation en Palestine

Dans son premier rapport, Albanese a recommandé aux États membres de l’ONU de mettre en place un plan pour mettre fin à l’occupation israélienne et au système d’apartheid. Elle est active sur les réseaux sociaux, commentant régulièrement la situation en Palestine. En mars 2024, elle a présenté un rapport au Conseil des droits de l’homme à Genève, affirmant que les actions israéliennes à Gaza constituaient des actes de génocide.

Elle a déclaré avoir reçu des menaces liées à son travail, mais cela ne l’empêche pas de défendre ce qu’elle considère comme juste. Son engagement pour les droits des Palestiniens se poursuit, en témoignant de son soutien sur les réseaux sociaux et par ses interventions.

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