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En Allemagne, Friedrich Merz est sur le point de finaliser la formation de sa coalition, un mois après la victoire de la CDU aux élections législatives. Mercredi, les conservateurs ont annoncé un accord de coalition avec les sociaux-démocrates du SPD.
Accord de coalition en vue
Le leader conservateur, Friedrich Merz, va présenter son accord de coalition le mercredi 9 avril. Ce partenariat vise à établir un nouveau gouvernement face aux défis immédiats posés par la guerre commerciale initiée par Donald Trump.
Lors d’une conférence de presse prévue à 15 h 00 locales (13 h 00 GMT) à Berlin, les détails de cet accord, qui servira de feuille de route pour les quatre prochaines années, seront exposés.
Contexte politique
Un mois et demi après les élections, la CDU/CSU est prête à gouverner la première économie européenne, en s’alliant avec le centre-gauche du chancelier sortant, Olaf Scholz, qui a subi une lourde défaite électorale.
Cette coalition est d’autant plus urgente que l’AfD, le parti d’extrême droite, a progressé dans les sondages et se rapproche des conservateurs.
Wolfgang Schroeder, politologue à l’Université de Cassel, a souligné qu’il existe une « énorme pression » sur les deux partis pour finaliser cet accord.
Répartition des postes ministériels
Les négociateurs de la CDU, de la CSU et du SPD se sont réunis à Berlin pour peaufiner les derniers détails de leur accord. Selon des sources, les ministères des Affaires étrangères et de l’Économie devraient être attribués aux conservateurs, tandis que le SPD prendrait en charge les Finances et la Défense, avec le maintien de Boris Pistorius au poste de ministre de la Défense.
Problématiques budgétaires majeures
La conclusion des négociations est cruciale pour rassurer les autres pays européens, qui attendent de l’Allemagne un leadership face aux défis économiques actuels. L’Union européenne doit également se positionner concernant les négociations sur la guerre en Ukraine et riposter à la hausse des droits de douane imposés par Trump.
Friedrich Merz pourrait être élu chancelier par le parlement allemand « début mai », après consultation des membres du SPD sur l’accord de coalition.
Investissements massifs pour l’avenir
Le précédent gouvernement d’Olaf Scholz a échoué en raison de divergences budgétaires. Cependant, le futur gouvernement semble prêt à adopter un plan d’investissement de plusieurs centaines de milliards d’euros pour moderniser le pays, notamment en assouplissant le « frein à l’endettement » et créant un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour la rénovation des infrastructures.
Cependant, cette initiative suscite des critiques en Allemagne, en particulier parmi les conservateurs, alors que Merz a longtemps défendu l’orthodoxie budgétaire.
Réactions aux sondages récents
Selon un récent sondage de l’institut Ipsos, l’AfD se retrouve en tête des intentions de vote avec 25 %, tandis que les conservateurs sont à 24 %. Friedrich Merz a conseillé de ne pas dramatiser ces chiffres, soulignant l’importance de rester sereins face à ces défis.