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Au moins 400 000 personnes se sont réunies samedi au Vatican et dans les rues de Rome pour assister aux funérailles du pape François, selon les autorités italiennes. À l’arrivée du cercueil sur la place Saint-Pierre, puis à la fin de la messe, des applaudissements nourris ont salué la mémoire du pontife.
Une foule immense pour un hommage historique
Le cœur de Rome a vibré samedi sous l’émotion collective provoquée par les funérailles du pape François. Dès 10 heures, l’arrivée du cercueil en bois et zinc sur le parvis de la basilique Saint-Pierre a déclenché une vague d’acclamations. Le cérémonial, préparé avec minutie pour le 266e souverain pontife décédé lundi à l’âge de 88 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral, a suscité une mobilisation populaire exceptionnelle.
Parmi la foule, Cyril Clark exprimait ce que beaucoup ressentaient : « Il représentait la paix et l’acceptation de tous, c’était le pape de tous, quelqu’un d’authentique ». Cette journée restera gravée dans l’histoire.
Un pape proche des plus petits
Parmi les fidèles, Jérémie Metais, venu de Grenoble « sur un coup de tête », témoignait : « Pour moi, il représente beaucoup. C’était un pape proche des plus petits. Voir toutes ces nationalités réunies ici, c’est un peu le centre du monde aujourd’hui. »
Le parvis baignait sous un soleil radieux, accueilli par des dizaines de chefs d’État et têtes couronnées vêtus de sombre, dont l’ancien président américain Donald Trump et son épouse Melania, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, ainsi que les présidents brésilien Lula et argentin Javier Milei.
De l’autre côté de l’autel, 255 cardinaux et 750 évêques et prêtres, en rouge et violet, assistaient à la messe présidée par Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux. Plus loin, la via della Conciliazione s’était remplie d’une foule plus jeune et joyeuse, suivant la cérémonie sur écrans géants. On pouvait y apercevoir, entre autres, Julian Assange.
Une ferveur internationale et familiale
Pour assister à ces funérailles du premier pape sud-américain, beaucoup s’étaient levés très tôt. Gabriela Lazo, Péruvienne de 41 ans, avait passé la nuit dans sa voiture avec ses enfants : « Être aux funérailles avec ma famille est la plus belle chose possible. Nous aurions aimé le voir en personne, mais grâce à Dieu et à lui, nous sommes ici pour ce moment. »
Andrea Ugalde, venue de Los Angeles, expliquait : « Dès que j’ai atterri jeudi, je suis venue place Saint-Pierre. Je veux simplement être là et participer à cet événement. » Malgré la tristesse, nombreux sont ceux qui ont ressenti la chance d’assister à un moment historique.
« L’Église plus normale »
Katie Hibner Roncalli, enseignante américaine de 33 ans, venue dès 3 heures du matin avec trois élèves, confiait : « On ne pouvait pas rater ça. C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération. »
Marine De Parcevaux, étudiante française de 21 ans, ajoutait : « Toutes les avancées qu’il a faites sur l’écologie, l’avenir des jeunes, l’homosexualité… Il nous a redonné espoir, c’était une voix moderne dans l’Église. » En attendant la cérémonie, elle avait même peint une aquarelle de la façade de Saint-Pierre.
À l’issue de la messe de deux heures, de longs applaudissements ont accompagné le cercueil pour son retour dans Saint-Pierre. Il a ensuite été conduit de l’autre côté du Tibre, jusqu’à la basilique Sainte Marie-Majeure, où François a choisi d’être inhumé, rompant une fois de plus avec la tradition.
Le cortège, empruntant notamment la spectaculaire via dei Fori Imperiali menant au Colisée, a été salué par environ 150 000 personnes. Parmi elles, Romina Cacciatore, traductrice argentine vivant en Italie, résumait son sentiment : « Il était le pape du monde, du peuple, il a fini par rendre l’Église plus normale, plus humaine. » Elle confiait aussi son angoisse face à l’après-François.