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Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi aux déclarations du maire de Grenoble, Éric Piolle, qui a sollicité des moyens supplémentaires pour lutter contre le trafic de drogue dans la ville. Cette réponse vient dans un contexte où Grenoble est touchée par une série de fusillades violentes.
Appel à l’augmentation des caméras de vidéoprotection
Bruno Retailleau a suggéré à Éric Piolle de déployer « beaucoup plus de caméras de vidéoprotection » dans sa ville. Sur France Inter, il a souligné le rôle du maire dans la sécurité, déclarant que « la production de la sécurité doit être à la fois l’affaire du maire qui a des pouvoirs de police légalement et l’affaire de l’État au niveau national ». Il a également fait remarquer qu’il y avait seulement 200 caméras de sécurité pour une population de plus de 160 000 habitants à Grenoble, comparativement à la ville voisine de Vienne, qui, avec ses 30 000 habitants, dispose également de 200 caméras.
Les enjeux de la sécurité à Grenoble
Le ministre a critique le maire pour son « discours antisécuritaire », en faisant référence à des propositions telles que la légalisation du cannabis. Retailleau a encouragé Piolle à « adopter un certain nombre de mesures sécuritaires » avant de demander des renforts. Il a également suggéré que le maire devrait discuter avec d’autres maires et les responsables de la police pour trouver des solutions efficaces.
Demandes des maires de l’agglomération
Dans une démarche conjointe, les maires de Grenoble, Échirolles et Saint-Martin-d’Hères ont écrit la semaine dernière aux ministres de l’Intérieur et de la Justice pour demander l’augmentation de la présence policière, avec une requête pour 100 policiers nationaux supplémentaires. Ils souhaitent également un plan inédit de lutte contre la récidive.
Fusillades récentes à Grenoble
Le climat de violence s’est intensifié avec des incidents tragiques, comme la fusillade de mardi soir où un mineur de 15 ans a été tué et un autre de 17 ans blessé près d’un point de deal. Depuis le début de l’année 2024, Grenoble a enregistré environ cinquante tirs d’arme à feu liés au trafic de drogue, entraînant six décès, selon le procureur Éric Vaillant.