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La Commission européenne présente le futur budget européen, mercredi 16 juillet, avec des tensions à l’horizon. Bruxelles doit établir la feuille de route budgétaire de l’Union européenne pour la période 2028-2034, marquant le début de deux ans de négociations entre les 27 États membres. Au cœur des discussions se trouve l’avenir de la politique agricole commune (PAC), qui représente le premier poste de dépenses de l’Union.
Les enjeux du budget européen
Le budget actuel, qui dépasse les 2 000 milliards d’euros pour la période 2021-2027, inclut 387 milliards d’euros destinés à la PAC, dont 270 milliards d’euros pour des aides directes aux agriculteurs. Ce financement est crucial pour anticiper les priorités de l’Union et déterminer les montants maximums que l’UE peut engager chaque année pour ses politiques.
En plus de la PAC, un autre élément majeur du budget est la politique de cohésion, qui vise à réduire les inégalités régionales et sociales au sein de l’UE. D’autres secteurs, tels que l’action extérieure, la recherche et l’innovation, ainsi que la gestion des migrations et la défense, figurent également parmi les priorités budgétaires.
Inquiétudes des agriculteurs
Un document de travail, diffusé lundi dernier, indique que la Commission européenne envisagerait d’intégrer la PAC dans un nouveau fonds de « partenariat national et régional ». Cette perspective inquiète les agriculteurs, qui craignent une diminution des garanties associées à leurs financements. Bien que les aides directes soient maintenues, des coupes dans d’autres volets du budget pourraient survenir en raison de pressions budgétaires croissantes.
Deux dispositifs majeurs pourraient être déplacés du financement PAC vers la cohésion des territoires : le programme « Leader », dédié au développement des régions rurales défavorisées, et l’initiative « Akis », axée sur l’innovation agricole.
Mobilisation des agriculteurs
Avant même la divulgation de ce document, le lobby européen des agriculteurs, Copa-Cogeca, avait programmé une « marche symbolique » devant la Commission à Bruxelles. Les représentants du secteur expriment des craintes quant à une possible dilution de la PAC. La ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, a souligné ces préoccupations, déclarant que toute centralisation des financements pourrait compromettre le caractère spécifique de la politique agricole commune.