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Gaza en crise : seulement 5 camions d’aide autorisés par Israël

by Sara
Gaza en crise : seulement 5 camions d’aide autorisés par Israël
Palestine, Israël

Les habitants de Gaza sont au bord de la famine et l’aide humanitaire se fait désespérément attendre. Malgré l’annonce officielle d’Israël selon laquelle des camions d’aide pourraient à nouveau entrer dans la bande de Gaza après plus de deux mois de blocus, seuls cinq camions d’aide ont réellement pu franchir les points d’entrée jusqu’à ce mardi soir.

Selon le porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Jens Laerke, même ces quelques camions n’ont pas été autorisés à distribuer leur cargaison à l’intérieur de Gaza. Cette restriction complique davantage la situation déjà catastrophique de plus de deux millions de personnes vivant dans cet espace confiné.

Une crise humanitaire extrême à Gaza

Après onze semaines de siège strict, la situation sanitaire et alimentaire dans la bande de Gaza est désespérée :

  • Un demi-million de personnes, soit un Palestinien sur cinq, est menacé de famine.
  • Le reste de la population souffre d’insécurité alimentaire aiguë, selon la classification intégrée de la sécurité alimentaire de l’ONU (IPC).
  • Jusqu’à 14 000 nourrissons risquent de mourir de malnutrition sans aide urgente.

L’IPC avertit que le risque d’une famine officielle est de plus en plus probable d’ici septembre. Une famine officielle se caractérise par :

  • Au moins 20 % des foyers rencontrant des pénuries extrêmes de nourriture.
  • Plus de 30 % des enfants souffrant de malnutrition aiguë.
  • Un taux de mortalité quotidien de deux personnes sur 10 000 ou quatre enfants sur 10 000 dû à la faim.

Le terme « famine » indique un effondrement total de l’accès à la nourriture, à l’eau et aux services vitaux nécessaires à la survie humaine.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 57 enfants sont déjà morts de malnutrition depuis le début du blocus complet israélien le 2 mars.

Réactions de la communauté internationale face au siège israélien

Pascale Coissard, coordinatrice d’urgence à Médecins Sans Frontières (MSF) à Gaza, qualifie l’aide autorisée d’«ridiculement insuffisante». Elle accuse Israël d’autoriser uniquement un volume minimal de nourriture et de médicaments pour masquer la réalité du siège.

Elle dénonce une politique qui cherche à éviter l’accusation de famine tout en maintenant la population dans une survie précaire.

Face à une pression internationale croissante, 23 pays, dont des alliés traditionnels d’Israël, ont condamné cette situation et menacent d’imposer des sanctions si l’aide ne parvient pas aux populations piégées.

Même les États-Unis, alliés proches d’Israël, admettent que l’aide humanitaire n’arrive pas en quantités suffisantes pour empêcher la famine.

La poursuite des attaques israéliennes sur Gaza

Les attaques israéliennes n’ont pas ralenti. Ces derniers jours, des centaines de Palestiniens ont été tués durant des bombardements indiscriminés. Le bilan global dépasse désormais les 53 500 morts depuis le début du conflit, parmi lesquels plus de 3 500 depuis la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Israël le 18 mars.

Dimanche, l’armée israélienne a indiqué avoir intensifié ses opérations terrestres dans les zones nord et sud de la bande de Gaza dans le but d’obtenir des concessions de la part du Hamas, malgré dix-neuf mois de guerre, la destruction presque totale des infrastructures et la perte massive de civils, en majorité des femmes et des enfants.

Cette situation humanitaire dramatique s’accompagne d’un débat au sein même d’Israël sur la décision d’autoriser une aide minimale. Le ministre ultranationaliste de la sécurité, Itamar Ben-Gvir, a condamné cette mesure, la qualifiant « d’erreur grave ». À l’inverse, le ministre des Finances Beezalel Smotrich défend cette décision, affirmant qu’elle correspond au strict minimum pour éviter que la communauté internationale ne bloque Israël ou ne l’accuse de crimes de guerre.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/5/21/israeli-aid-fails-to-address-the-risk-of-gazas-man-made-famine-agencies

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