Home ActualitéGaza : pourquoi la résistance ne répond pas encore à l’invasion terrestre israélienne

Gaza : pourquoi la résistance ne répond pas encore à l’invasion terrestre israélienne

by Sara
Palestine, Israël

Selon l’expert militaire et stratégique le général Fayyaz al-Duwairi, le délai observé dans la réaction de la résistance palestinienne à l’invasion terrestre israélienne au nord de Gaza s’explique principalement par la lenteur de l’avancée des forces d’occupation. Les mouvements terrestres sont, selon lui, très limités et progressent doucement à l’intérieur de zones presque désertées de civils.

Analyse de la progression des forces israéliennes

Malgré plus de 36 heures depuis le début de l’opération terrestre, l’armée israélienne déploie des unités au sol qui avancent à un rythme très lent. Le général al-Duwairi qualifie ces manœuvres de « très limitées », agissant principalement dans des secteurs où la présence humaine est réduite ou absente.

Selon lui, l’absence de combattants de la résistance palestinienne dans ces secteurs explique l’absence d’affrontements directs entre les deux camps jusqu’à présent.

Objectif affiché : déplacement forcé et transformation du terrain

Le général al-Duwairi estime que l’effort principal de l’armée israélienne vise à forcer le déplacement massif des civils palestiniens du nord du secteur. L’objectif serait de rendre ces zones inhabitables — par des frappes aériennes, de l’artillerie et des manœuvres terrestres — puis d’en empêcher le retour.

La stratégie, selon l’analyste, consiste à rendre ces espaces impropres à la vie afin de préparer le terrain à l’installation de colonies en remplacement des quartiers palestiniens détruits.

La distance entre l’axe de Nitsarim et l’extrémité nord du secteur de Gaza — jusqu’à Beit Hanoun et Beit Lahia — est estimée à seulement 10–12 kilomètres. Contrôler cette bande reviendrait pratiquement à isoler la ville de Gaza et le nord du reste du territoire.

Moyens employés et cibles touchées

Le général al-Duwairi rappelle que les opérations de déplacement forcé nécessitent une combinaison d’attaques aériennes et terrestres. Il décrit un schéma : bombardements aériens et tirs d’artillerie pour détruire des quartiers résidentiels, accompagnés de petites avancées terrestres limitées et lentes.

Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé avoir visé 150 objectifs en 48 heures. Al-Duwairi souligne que nombre de ces cibles sont en réalité civiles : tours d’habitation et zones résidentielles abritant jadis des centaines de familles contraintes de fuir.

Conséquences humanitaires immédiates

Les frappes et l’offensive terrestre ont provoqué des déplacements massifs au sein du territoire.

  • Des milliers de déplacés afflueraient vers le centre et le sud du secteur pour échapper aux bombardements.
  • Des centaines de milliers d’habitants de la ville de Gaza ont été contraints de partir.
  • Les raids aériens ont touché des infrastructures sensibles, y compris des hôpitaux, et des massacres de civils sont dénoncés dans plusieurs secteurs.

Selon l’analyse, cette dynamique de déplacement forcé concerne plus d’un million de civils palestiniens mis en situation d’exode par les opérations combinées aériennes et terrestres.

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source:https://www.aljazeera.net/news/2025/9/17/%d9%84%d9%85%d8%a7%d8%b0%d8%a7-%d9%84%d9%85-%d8%aa%d8%b1%d8%af-%d8%a7%d9%84%d9%85%d9%82%d8%a7%d9%88%d9%85%d8%a9-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%a7%d9%84%d8%a7%d8%ac%d8%aa%d9%8a%d8%a7%d8%ad

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