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Le gel des fonds fédéraux menace des projets d’infrastructure vitaux dans les communautés tribales américaines, laissant de nombreux projets cruciaux en suspens. Plus de 22 tribus et organisations à but non lucratif à travers les États-Unis, y compris en Alaska, ont dû faire face à des millions d’euros de financements fédéraux pour des projets d’infrastructure qui ont été bloqués. Ces projets étaient en grande partie destinés à répondre aux impacts du changement climatique.
Conséquences sur les projets d’infrastructure
Le village Yupik de Quinhagak, sur le delta du Yukon en Alaska, est menacé par l’érosion des côtes due au réchauffement planétaire. Des projets d’infrastructure essentiels pour faire face à ces défis se retrouvent suspendus. Par exemple, la Fondation Tebughna avait célébré en février l’attribution de 20 millions d’euros par l’Agence de protection de l’environnement pour rénover ou remplacer des maisons contaminées par l’amiante et le plomb dans le village natif de Tyonek. Cependant, quelques semaines plus tard, l’administration de Trump a gelé ces fonds, laissant les projets dans l’incertitude.
Incidence du gel des fonds
Plus de 350 millions d’euros de financements fédéraux ont été bloqués pour des projets cruciaux à travers le pays, souvent sans préavis. De nombreux membres des tribus n’ont découvert la suspension de leurs fonds qu’en se connectant au système de paiement fédéral. Cette incertitude financière complique la planification et l’exécution de projets nécessaires pour faire face aux menaces croissantes du changement climatique.
Les projets de Tyonek, qui faisaient partie d’un programme de subventions de changement communautaire de près de 1,6 milliard d’euros, sont désormais en attente. Ces fonds étaient destinés à des initiatives essentielles, notamment la rénovation de maisons, et la prévention d’incendies de forêt. Le gel de ces subventions a laissé les tribus sans réponses sur l’avenir de leurs projets.
Impact sur la vie quotidienne
Tyonek, situé à 64 kilomètres au sud d’Anchorage et accessible uniquement par avion ou par barge, souffre de coûts énergétiques élevés, les habitants payant entre 300 et 800 euros par mois pour l’électricité. Pour se chauffer, beaucoup utilisent des poêles à bois, mais les conditions météorologiques peuvent rendre l’accès au bois de chauffage difficile. Des solutions de fortune, comme l’utilisation de charbon, présentent des risques pour la santé.
La situation devient critique pour les jeunes qui souhaitent revenir dans leur village natal, car il n’y a pas de logements abordables disponibles.
Érosion des rivières et changement climatique
La communauté de Kipnuk, en Alaska, compte sur près de 20 millions d’euros pour stabiliser une rive de rivière qui s’érode chaque année à un rythme alarmant, perdant entre 3 et 9 mètres. Les inondations menacent les maisons, et les projets de stabilisation doivent être réalisés d’ici trois ans pour éviter des pertes conséquentes.
Les villages d’Alaska, comme Kipnuk, sont particulièrement vulnérables, n’étant pas connectés au réseau routier de l’État, et souffrant d’un manque d’infrastructures de base telles que l’eau courante et les égouts. Les résidents utilisent des toilettes à vider manuellement, ce qui pose des problèmes de contamination de l’eau en cas d’inondation.
Appels à l’action
Face à cette situation, les communautés tribales et leurs dirigeants appellent le gouvernement fédéral à débloquer les fonds nécessaires pour soutenir leurs projets. La pérennité de ces communautés dépend d’une réponse rapide aux défis posés par le changement climatique et de la restauration de leurs financements.

