Génération Z des jeunes qui redéfinissent le monde actuel

Génération Z des jeunes qui redéfinissent le monde actuel

Au cours des huit derniers mois de cette année, trois scènes se sont intégrées pour tracer le rôle de la Génération Z – née entre le milieu des années 90 et le début des années 2000 – dans le changement mondial. Bien sûr, ces événements ont été précédés par d’autres et en susciteront d’autres, représentant les jeunes qui constituent 32% de la population de la région et qui définissent les orientations de l’avenir.

Les Scènes de la Génération Z

Première scène : Les réseaux sociaux ont été inondés de contenus s’opposant à la narration israélienne et à ses soutiens occidentaux suite aux événements du 7 octobre. Ce mouvement a favorisé le soutien aux Palestiniens contre ce qui est perçu comme un génocide, offrant des récits alternatifs et facilitant des collectes de fonds. Ce tableau s’est complété par un mouvement de boycott à travers le monde arabe et musulman, ainsi que par des manifestations étudiantes et des sit-in dans les universités américaines et certaines universités européennes. La situation à Gaza est vue comme la première véritable guerre de la Génération Z, selon certains observateurs, façonnant leurs valeurs et leurs perceptions du sens de la vie.

Deuxième scène : Les manifestations au Kenya ont éclaté en réponse aux législations fiscales imposées par le Premier ministre, qui pèsent sur les groupes les plus pauvres de la société. Ce mouvement a évolué en une campagne plus large pour un gouvernement plus responsable, commençant le 18 juin dernier.

Troisième scène : Les étudiants bangladais ont récemment contraint la Première ministre Sheikh Hasina, la dirigeante la plus ancienne du pays, à fuir et à présenter sa démission au début de ce mois. L’une des raisons de l’ampleur de ce mouvement étudiant, qui a démarré le 14 juillet, est l’incapacité des politiques économiques à créer des opportunités, alors qu’environ 41% des jeunes ne sont ni en études ni en emploi.

Un Engagement Global

La Génération Z a également été à la pointe des manifestations en Iran en 2022 et a joué un rôle clé dans les révoltes du printemps arabe. Ces jeunes sont profondément engagés dans des problématiques de justice sociale, cherchant à forger un avenir dans des contextes marqués par l’oppression. Ils aspirent à dissocier leurs espoirs des visions officielles du gouvernement, souvent axées sur le profit et l’exploitation.

Cinq Caractéristiques Fondamentales

• Origine numérique : Ayant grandi dans un monde entièrement numérique, la Génération Z est à l’aise avec la technologie et utilise des plateformes sociales pour créer des réseaux d’appartenance.
• Engagement global : Avec une connexion à l’information mondiale, ce groupe est souvent plus conscient des enjeux internationaux et empathique envers les luttes des communautés marginalisées.
• Capacité d’adaptation : Cette génération fait preuve de souplesse en matière de stratégies politiques, s’adaptant aux formes de résistance qui évoluent avec le temps.
• Apprentissage autodirigé : Ils préfèrent un apprentissage pratique et souhaitent des interactions significatives avec leurs enseignants pour appliquer les connaissances.
• Dislocation des groupes de référence : En modifiant leur groupe de référence, ces jeunes se détachent des récits traditionnels des médias et adoptent des perspectives diversifiées via les réseaux sociaux.

Une Réflexion Critique

Bien que ces caractéristiques soient communes, il est essentiel de reconnaître la diversité au sein de la Génération Z, qui ne constitue pas un groupe homogène. Leur scepticisme envers l’autorité des générations précédentes se manifeste à travers des stratégies novatrices, soulignant l’importance de leur expérience collective, qui découle d’intersections complexes avec d’autres identités telles que la classe sociale et le genre.

Questions d’Avenir

La question qui mérite une attention particulière est celle des effets de ces cinq traits sur la politique actuelle. L’engagement de la Génération Z face aux enjeux contemporains, tel le « Tsunami d’Al-Aqsa », illustre son rôle potentiel dans la réappropriation de la politique arabes. Quelles seront les implications de leur activisme sur la scène mondiale ?