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Gérald Darmanin, souvent associé aux questions pénitentiaires et à la lutte contre le narcotrafic, rappelle aujourd’hui qu’il est également le ministre de la justice. Après une période d’attente stratégique, il dévoile enfin une réforme judiciaire majeure, destinée à transformer profondément le système de justice français.
Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), le 23 avril 2025.
Une réforme longtemps préparée
Gérald Darmanin a pris le temps nécessaire pour analyser en profondeur les rapports clés remis par son prédécesseur Didier Migaud. Ces documents abordent des thématiques essentielles : la déjudiciarisation, l’audiencement des dossiers et l’exécution des peines. Après plusieurs semaines d’examen et une concertation intensive avec les organisations syndicales, notamment celles des magistrats, le ministre a finalisé une feuille de route ambitieuse. Cette dernière devrait guider la politique judiciaire jusqu’à la fin du quinquennat en 2027.
Une lettre adressée à tous les magistrats
Le lundi 12 mai, une missive de quatre pages signée de la main du garde des sceaux sera envoyée à tous les magistrats français. Ce courrier se veut une réponse concrète aux problèmes structurels et chroniques que rencontre l’institution judiciaire depuis des années. Il y est notamment question de :
- Délais judiciaires jugés trop longs,
- Peines souvent mal ou insuffisamment exécutées,
- Complexité généralisée du système juridique.
Par cette démarche, Gérald Darmanin souhaite impulser une dynamique de changement capable de moderniser et d’optimiser l’ensemble des processus judiciaires, tout en répondant aux attentes des professionnels et du public.
Des mesures disruptives pour un système en mutation
Au cœur de cette réforme judiciaire en France, le mot d’ordre est « disruption ». Le ministre entend ainsi introduire des mesures novatrices capables de bousculer les pratiques actuelles et d’améliorer la qualité du service public de la justice. L’objectif est clair : réduire les délais, garantir une meilleure exécution des peines et simplifier les procédures pour tous les acteurs concernés. Cette réforme s’inscrit dans une volonté politique forte d’adapter le système judiciaire aux défis contemporains, notamment face à la pression croissante liée aux affaires pénales et administratives.