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Gisèle Pelicot au procès en appel des viols de Mazan à Nîmes

by charles
France

Ce lundi, Gisèle Pelicot se présente à nouveau devant les caméras et les salles d’audience pour le procès en appel des viols de Mazan, à Nîmes. Un seul accusé est confronté à la victime et à une couverture médiatique internationale accrue après le verdict initial. Le dossier s’appuie sur des vidéos des faits et sur les témoignages déjà entendus lors du premier procès fleuve, qui avait conduit à des peines lourdes pour 50 accusés. Les audiences doivent s’étendre sur plusieurs jours, jusqu’à jeudi au plus tard, et des mobilisations féministes sont prévues autour du palais de justice.

À Nîmes, le procès en appel débute ce lundi pour un seul accusé

Le procès oppose Husamettin Dogan à Gisèle Pelicot et à la justice du Gard. Condamné en première instance à 9 ans de prison, Dogan fait face à une révision de son verdict et est désormais poursuivi pour des faits de viols aggravés envers Mme Pelicot. Selon l’avocat de Dogan, « il n’a jamais eu l’intention de violer qui que ce soit », précisant qu’il pensait participer à une soirée libertine consentie et s’est dit « piégé » par Dominique Pelicot. Plus de 100 journalistes du monde entier sont accrédités pour ce nouveau procès, signe d’une couverture médiatique soutenue. Gisèle Pelicot, 72 ans, est attendue pour une prise de parole qui a été très médiatisée lors du verdict initial et est décrite comme une icône féministe. L’audience s’annonce comme la configuration fréquente où une victime est seule face à son violeur, selon l’avocat Antoine Camus.

Vue du palais de justice de Nîmes lors du procès Mazan
Vue du palais de justice de Nîmes lors du procès Mazan.

Selon l’avocat de Dogan, « il n’a jamais eu l’intention de violer qui que ce soit », précisant qu’il pensait participer à une soirée libertine consentie et s’est dit « piégé » par Dominique Pelicot. Le dossier rappelle aussi que Dominique Pelicot, époux et figure centrale du premier procès, a été condamné à 20 ans de prison et doit témoigner mardi après-midi.

Plus de 100 journalistes du monde entier sont accrédités pour ce nouveau procès et Gisèle Pelicot, 72 ans, demeure une figure centrale du dossier, réputée pour avoir déclaré que la honte doit changer de camp. « Pas de petit viol », souligne Me Camus, et il est rappelé que le procès s’inscrit dans une logique où une victime peut être confrontée à son violeur seul.

Le rôle des témoignages et des vidéos dans le dossier

Le récit de Gisèle Pelicot demeure au cœur du dossier. Ses avocats rappellent qu’elle a choisi de témoigner publiquement pour ne pas tourner la page dans l’ombre, malgré le coût personnel. « Elle y va et elle est combative », résume l’un de ses soutiens, Antoine Camus, soulignant l’importance symbolique du geste. Des vidéos de la nuit des faits, filmées et archivées par Dominique Pelicot, montrent la victime dans des passages où elle est endormie et vulnérable, et leur confrontation reste une étape clé du nouvel épisode judiciaire. Dominique Pelicot, lui qui avait été le pivot du premier procès, sera présent comme témoin mardi après-midi, et le président de la cour exposera les faits avant les interrogatoires. Le collectif féministe et les mobilisations autour du palais de justice de Nîmes marquent aussi ce nouveau chapitre.

Photo AFP du procès Mazan à Nîmes
Photo AFP du procès Mazan à Nîmes.

Gisèle Pelicot, engagée dans ce combat et soutenue par son fils Florian, rappelle qu’il n’y a pas de petit viol et que la justice doit dire clairement que tous les actes illustrés dans ces vidéos constituent des viols. Le cadre du procès, à Nîmes, met en relief les enjeux personnels pour la victime et les implications sociétales d’une affaire qui a marqué les esprits depuis le verdict initial.

La suite de l’audience est attendue dans les jours à venir, avec les réquisitoires, les plaidoiries et le délibéré qui devraient conclure ce chapitre complexe de l’affaire Mazan.

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