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Un mineur de 17 ans, soupçonné d’être l’auteur d’une attaque à la grenade qui a blessé quinze personnes le 12 février, a été mis en examen, samedi 22 février, par le parquet de Lyon. L’adolescent a été placé en détention provisoire pour des charges incluant « tentative de meurtre en bande organisée » et détention illégale d’arme, selon les déclarations du procureur.
Interpellation et aveux partiels
Le jeune suspect, qui n’avait jamais été condamné, a été arrêté mercredi près de Grenoble avec un fusil à pompe en sa possession. Durant sa garde à vue, il a reconnu être impliqué dans une tentative de meurtre quelques semaines avant l’attaque. Bien qu’il se soit initialement incriminé dans l’attaque à la grenade, il a par la suite rétracté ses déclarations. Cependant, les enquêteurs ont collecté des preuves matérielles suffisantes pour l’accuser dans cette affaire, comme l’a précisé le procureur de Lyon, Thierry Dran.
Les circonstances de l’attaque
Le 12 février, vers 20 h 15, un homme masqué a fait irruption dans le bar L’Aksehir, situé dans le quartier populaire du Village olympique à Grenoble, armé d’un fusil d’assaut. Après avoir dégoupillé une grenade à fragmentation sans prononcer un mot, il a pris la fuite. La détonation a causé quinze blessés, dont six dans un état grave. L’utilisation d’une arme de guerre a provoqué l’indignation du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui s’est rendu sur les lieux le surlendemain de l’incident, promettant de retrouver les responsables.
Criminalité organisée et contexte local
Rapidement, la piste de la criminalité organisée a été évoquée, le bar visé étant sous enquête administrative en raison de soupçons de trafic, notamment de cigarettes, et faisant l’objet d’une procédure de fermeture. La ville de Grenoble, ainsi que sa banlieue, est régulièrement le théâtre de violences liées au trafic de drogue, incitant les autorités à parler de « guerre des gangs ». En déplacement à Valence, Bruno Retailleau a exprimé son inquiétude face à un « épouvantable rajeunissement des tueurs et des tués » en France.