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Le 2 octobre 2025 a donné lieu à des mobilisations locales et à une étape de la mobilisation nationale, avec des rassemblements qui ont eu lieu dans des villes comme Coutances (Manche), Nogent-le-Rotrou et Lyon, reflétant une colère qui s’exprime à travers des secteurs variés. Dans le Centre-Manche, Elvia, premier fabricant français de circuits imprimés, est au cœur d’un mouvement avec 250 salariés présents et environ 40% de grévistes, selon les délégués. Des prises de parole devant la sous-préfecture ont appelés à poursuivre le combat contre l’austérité budgétaire et le « mépris des classes populaires ».
À Coutances et dans le Centre-Manche, des tensions sociales au cœur des manifestations
À Coutances, environ 200 à 250 manifestants ont rejoint le cortège, avec des agriculteurs, des enseignants et des retraités. « Nous sommes là principalement pour dire Non au budget d’austérité présenté par Lecornu, qui n’est qu’un copié-collé de celui de Bayrou et voulu par Macron. Ils ne veulent pas bouger de leurs fondamentaux », a déclaré un militant, et un autre ajoutait « Hors de question d’abandonner les revendications en ce troisième jour de mobilisation ». Devant la sous-préfecture, une délégation a pris la parole pour rappeler que « On ne lâche rien, il faut continuer la lutte ». Des salariés d’Elvia estiment que « On doit être à 40 % de grévistes aujourd’hui chez Elvia », selon un délégué. L’entreprise Elvia est décrite comme le premier fabricant français de circuits imprimés et le cinquième au niveau européen.
Autres scènes locales et droits: fermetures, LDH et droits civiques
Parmi les tensions locales, le CHRS du Prépont, premier CHRS de la Manche, devrait fermer définitivement en décembre. « Le premier CHRS de la Manche ferme définitivement en décembre ! C’est tout un symbole. Il y a cinq licenciements économiques et les résidents vont être envoyés en diffus sur l’ensemble du département ou en appartement… L’État a décidé que les petits CHRS, ça ne vaut pas le coup ! », rapporte l’équipe du site. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) de la Manche a renouvelé son plaidoyer pour le droit de manifester et a dénoncé des arrestations lors d’actions à Saint-Lô, Cherbourg et Coutances au cours des dernières semaines, appelant à ce que les rassemblements restent dans le cadre des droits garantis par la Constitution: « dans notre département, alors que les actions ne menaçaient pas gravement l’ordre public », a-t-elle insisté, et a réclamé le respect des voies constitutionnelles. L’institution rappelle aussi que des arrestations ont été décrites comme musclées, notamment « l’arrestation musclée d’un manifestant sur le rond-point du 6 juin et convocation au commissariat de manifestants pour entrave à la circulation ».
Perspective nationale et profil des manifestants
À l’échelle nationale, la CGT évalue la participation à environ 600 000 manifestants, avec 76 000 agents des forces de l’ordre déployés à travers le pays. La mobilisation est décrite comme moins suivie que le 18 septembre, mais la CGT la présente comme une rentrée sociale historique. Bruno Cautrès, invité sur LCI, décrit le profil des manifestants et interroge le « thermomètre de la colère »: « Sur une échelle de 0 à 10, on est en moyenne à 6 ou 7. » Il rappelle que « la gauche a clairement appelé à manifester aujourd’hui », et note que ces mobilisations touchent plusieurs catégories. En parallèle, la couverture montre d’autres visages, notamment à Lyon, où des images attestent d’une participation active.
Nogent-le-Rotrou: une mobilisation plus modeste mais des revendications similaires
À Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), la mobilisation a été plus modeste: une cinquantaine de personnes s’est réunie à 17h au centre commercial des Gauchetières. « À qui ? Au Gouvernement ? » s’amuse Patrick Schweizer, membre du bureau de l’union locale CGT. Cassandre Ruhlmann, secrétaire générale, ajoute: « On n’en a toujours pas… Et si un arrive, on ne va pas être surpris des personnes nommées. Enfin, je peux me tromper ». Un manifestant résume l’esprit du rassemblement: « On peut faire autrement. La France est un pays riche, développé. La France pourrait jouer un rôle de paix incroyable, donner espoir aux autres pays de l’Europe. Mais il n’en est rien ». Après plus d’une demi-heure au niveau du centre des Gauchetières, les manifestants ont pris la direction de la place de la République.