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Ce dimanche 11 mai, la SNCF annonce un trafic quasi normal malgré la poursuite de la grève des contrôleurs pendant ce week-end prolongé du 8 Mai. Plus de neuf TGV sur dix circulent en France, confirmant un impact limité du mouvement social sur le réseau ferroviaire national.
Un trafic ferroviaire peu perturbé ce week-end
Selon un porte-parole de la direction de la communication de la SNCF, le trafic a été « peu perturbé » tout au long du week-end. Les trains Transilien (banlieue parisienne), TER (trains régionaux) et Intercités ont fonctionné normalement. Le samedi, le taux de circulation des TGV a atteint 96 %, une performance similaire étant attendue pour dimanche.
Malgré une mobilisation jugée « très forte » samedi, avec plus de 60 % de contrôleurs TGV en grève selon la SNCF, la continuité du service a été maintenue. Fabien Villedieu, représentant du syndicat SUD-Rail, précise que la participation était particulièrement élevée dans le Sud-Est, dépassant 66 %, tandis que le taux de grévistes chez les TER avoisinait 50 %.
Les revendications des contrôleurs
Le conflit a été déclenché par le syndicat SUD-Rail et le Collectif national ASCT (CNA), qui ont appelé à la grève du 9 au 11 mai. Les contrôleurs réclament une augmentation de leur prime de travail ainsi qu’une meilleure anticipation de leurs plannings, qu’ils dénoncent trop souvent modifiés à la dernière minute.
Pour pallier l’absentéisme lié à la grève, des cadres volontaires, formés spécialement en une journée, ont été mobilisés pour remplacer les contrôleurs grévistes à bord des trains, permettant ainsi de maintenir la circulation.
Une stratégie controversée de la SNCF
Le syndicat SUD-Rail dénonce une volonté de la SNCF « d’invisibiliser la grève ». Selon Fabien Villedieu, l’entreprise a imposé un plan de transport réduit, privilégiant des unités simples de TGV d’une capacité de 500 places au lieu des doubles trains habituels lors des pics d’affluence, diminuant ainsi le nombre de contrôleurs nécessaires.
En début mai, Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, avait indiqué une baisse significative des réservations anticipées pour ce pont du 8 Mai, avec « déjà des milliers de réservations en moins » en raison du mouvement social. Il a souligné avoir mené plus de 35 réunions de dialogue social et s’est engagé à améliorer la visibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, désormais planifiés à six mois au lieu de trois. Toutefois, il a exclu toute augmentation salariale.
SUD-Rail doit faire un point sur la suite du mouvement « en début de semaine prochaine ».
Perspectives de mobilisation en juin
Au début de cette semaine, une grève des conducteurs initiée par la CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, avait déjà perturbé les lignes régionales dans plusieurs régions, notamment les Hauts-de-France et l’Île-de-France.
D’après SNCF Voyageurs, environ neuf TER sur dix et huit Transilien sur dix ont circulé durant cette mobilisation, avec des disparités selon les régions et les lignes.
La CGT-Cheminots a d’ores et déjà annoncé une prolongation de la mobilisation avec des appels à la grève :
- 4 juin : conducteurs, en marge d’une table ronde sur la prime dont ils bénéficient,
- 5 juin : toutes catégories de cheminots, revendiquant des améliorations salariales et des conditions de travail,
- 11 juin : contrôleurs.