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Guerre en Syrie : un appel à l’établissement d’une démocratie
Selon un rapport de la chaîne américaine CNN, Abu Muhammad al-Julani, leader de l’Administration des opérations communes affiliée à l’opposition syrienne, a déclaré que l’objectif des récentes manœuvres en Syrie est de renverser le président syrien Bachar al-Assad.
Objectif de la Révolution Syrienne
Dans une interview exclusive, al-Julani a affirmé que le but de la révolution syrienne est de renverser le régime en place, soulignant le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif. C’était sa première interview médiatique en plusieurs années.
Vision d’un Gouvernement Démocratique
Al-Julani a évoqué des plans pour établir un gouvernement institutionnel et un conseil élu par le peuple syrien, déclarant que le régime d’Assad est désormais mort. Il a déclaré : « Les graines de la défaite du régime ont toujours été présentes en lui. Les Iraniens ont tenté de le ressusciter et de gagner du temps, puis les Russes ont aussi essayé de le soutenir, mais la vérité est que ce régime est mort. »
Sécurité des Civils
Il a également envoyé des messages rassurants aux habitants des régions sous contrôle de l’opposition armée. Al-Julani a affirmé que les civils n’ont rien à craindre de l’administration des zones contrôlées par l’opposition, ajoutant que « ceux qui craignent un régime islamique ont soit vu des applications erronées, soit ne l’ont pas compris correctement ».
Engagement envers les Minorités
Al-Julani a assuré son engagement envers les droits des minorités religieuses et ethniques, soulignant que ces communautés coexistent dans la région depuis des siècles et qu’il n’est pas acceptable de les éradiquer.
Présence des Forces Étrangères en Syrie
Le leader de l’administration des opérations communes, qui a utilisé son vrai nom Ahamd al-Shar’a durant l’entretien, a déclaré qu’une fois le régime d’Assad renversé, la Syrie pourrait devenir un État institutionnel. Il a exprimé le souhait de voir les forces étrangères quitter la Syrie, affirmant : « Je pense qu’une fois ce régime tombé, le problème sera résolu et il n’y aura plus besoin de forces étrangères en Syrie. »
Un Appel à la Démocratie
Al-Julani a affirmé que la Syrie mérite un régime gouverné par des institutions, et non un système où un seul dirigeant prend des décisions arbitraires. Il a rappelé que la famille Assad gouverne la Syrie depuis 53 ans, et pour maintenir ce pouvoir, le régime a tué des centaines de milliers de personnes, emprisonné des dissidents et déplacé des millions de manière brutale.
Un Projet de Reconstruction
Il a poursuivi en disant : « Nous parlons d’un projet plus vaste, nous parlons de reconstruire la Syrie. Hay’at Tahrir al-Sham n’est qu’une partie de ce dialogue, elle pourrait se déconstruire à tout moment ; ce n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’accomplir une tâche, qui est d’affronter ce régime. »
Réponse aux Accusations
Au cours de l’entretien avec CNN, al-Julani a contesté la classification de Hay’at Tahrir al-Sham en tant qu’organisation terroriste, qualifiant cette étiquette de politique et inexacte. Il a également exprimé son opposition à certaines pratiques brutales utilisées par certains groupes jihadistes, indiquant que cela avait conduit à une rupture de ses relations avec ces groupes, tout en affirmant qu’il n’avait jamais personnellement participé à des attaques contre des civils.