Home ActualitéGuerre Russie‑Ukraine — Jour 1 350 : faits marquants

Guerre Russie‑Ukraine — Jour 1 350 : faits marquants

by Sara

Au jour 1 350 de la guerre Russie‑Ukraine, la situation reste marquée par des combats intenses à l’est, des frappes transfrontalières et des tensions diplomatiques croissantes. Les affrontements autour de centres logistiques clés se poursuivent tandis que Kyiv et Moscou intensifient leurs opérations aériennes et de drone. Les répercussions économiques et énergétiques se font sentir au-delà des zones de combat, avec des conséquences sur les approvisionnements et les sanctions internationales.

Combats et frappes

Les lignes de front connaissent des engagements localisés mais violents, notamment autour de points stratégiques pour les chaînes logistiques ukrainiennes.

  • Des combats ont opposé forces russes et ukrainiennes dans les ruines de Pokrovsk, un nœud de transport et de logistique de l’est de l’Ukraine, avec des affrontements signalés dans une zone cruciale pour la logistique de première ligne de Kyiv.
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a indiqué avoir visité des soldats engagés près de Dobropillia, où l’armée ukrainienne mène une contre-offensive contre les troupes russes.
  • La région d’Odesa a subi une vaste attaque de drones durant la nuit, visant des infrastructures civiles énergétiques et portuaires. Le gouverneur régional a rapporté des incendies éteints par les secours et l’absence de victimes.
  • Les forces ukrainiennes ont revendiqué une frappe contre une raffinerie dans la région de Nizhny Novgorod, à l’est de Moscou. Il s’agit de la raffinerie Lukoil de Kstovo, qui approvisionne entre autres l’armée russe ; l’ampleur des dégâts n’a pas été précisée.
  • Des drones ukrainiens auraient également infligé « des dégâts considérables » à une unité pétrochimique en Bachkirie (Bashkortostan). Les autorités régionales ont confirmé une attaque sur l’usine pétrochimique de Sterlitamak, précisant toutefois que l’installation restait en activité.
  • En réaction aux frappes de drones ayant provoqué des pénuries de carburant dans certaines régions, Vladimir Poutine a signé une loi autorisant le recours à des réservistes militaires pour protéger les raffineries.

Militaires ukrainiens en première ligne près de Chasiv Yar, photo distribuée par la 24e brigade mécanisée

Une photo fournie par la 24e brigade mécanisée montre des militaires ukrainiens en position de première ligne près de Chasiv Yar, illustrant la persistance des opérations au sol dans l’est du pays.

Armes et capacités militaires

Les déclarations officielles mettent en lumière la compétition d’armements et les demandes d’assistance internationale pour prolonger les capacités de frappe à longue portée.

  • Vladimir Poutine a vanté les nouvelles armes développées par la Russie, citant notamment le missile de croisière Burevestnik et le super‑torpille Poseidon. Il a décrit ces systèmes comme plus rapides et plus efficaces, ajoutant que le Burevestnik atteindrait des vitesses supérieures à trois fois celle du son.
  • Le président russe a également indiqué que la production de masse du missile Oreshnik, utilisé selon Moscou pour la première fois en novembre 2024 contre l’Ukraine, se poursuivait.
  • Volodymyr Zelenskyy a de nouveau exhorté les États‑Unis à rester réceptifs à la fourniture d’armes à longue portée pour soutenir l’effort ukrainien, et a plaidé pour des sanctions accrues visant les secteurs gazier et nucléaire russes.
  • Par ailleurs, le fabricant norvégien de munitions Nammo a signé une lettre d’intention avec un partenaire industriel ukrainien pour produire, développer et vendre des munitions en Ukraine, selon le gouvernement norvégien.

Sanctions et retombées économiques

Les sanctions internationales continuent d’affecter les relations commerciales et les projets énergétiques, mais certains partenariats se maintiennent malgré les pressions occidentales.

  • La compagnie pétrolière et gazière publique kazakhe Kazmunaygaz et le groupe russe Lukoil poursuivent des projets communs en conformité avec leurs obligations contractuelles, malgré les sanctions occidentales, a rapporté l’agence Interfax.
  • Le groupe japonais Marubeni a déclaré qu’il suivra les orientations du gouvernement nippon concernant sa participation au projet Sakhaline‑1 en Russie, après que les États‑Unis eurent sanctionné l’actionnaire principal du projet, Rosneft.
  • Le fournisseur turc de carburant Guzel Enerji a annoncé une hausse du prix du diesel en raison de difficultés d’approvisionnement liées aux sanctions sur les compagnies pétrolières russes, ainsi qu’à l’augmentation des coûts d’assurance et de financement.

Politique et diplomatie

Sur le plan diplomatique, les efforts pour intégrer l’Ukraine à des mécanismes européens et internationaux se heurtent à des oppositions, tandis que des mesures financières temporaires sont envisagées pour maintenir le soutien.

  • Volodymyr Zelenskyy a appelé le dirigeant hongrois Viktor Orbán à cesser d’entraver la candidature de Kyiv à l’Union européenne.
  • La Commission européenne a estimé que l’UE pourrait accueillir de nouveaux États membres dès 2030, saluant les progrès de la Monténégro, de l’Albanie, de l’Ukraine et de la Moldavie dans les réformes requises.
  • Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’économie et à la productivité, a averti que l’UE pourrait devoir trouver une solution transitoire pour financer l’Ukraine début 2026 si l’accord sur un prêt européen fondé sur des avoirs russes gelés reste retardé.
  • L’Allemagne prévoit d’augmenter son aide financière à l’Ukraine d’environ 3 milliards d’euros l’an prochain, a indiqué un porte‑parole du ministère fédéral des Finances. Berlin a déjà consacré environ 40 milliards d’euros depuis le début de l’invasion à grande échelle en 2022.
  • Un décret signé par Poutine nomme Maxim Oreshkin, adjoint du chef de cabinet de l’administration présidentielle russe, à la tête de la délégation de Moscou au sommet du G20 en Afrique du Sud. Le Kremlin a précisé que Vladimir Poutine ne se rendrait pas au sommet de Johannesburg les 22 et 23 novembre, alors qu’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale le vise.
  • Rafael Mariano Grossi, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré que l’agence travaille en permanence comme intermédiaire entre l’Ukraine et la Russie concernant les centrales nucléaires ukrainiennes, notamment Zaporizhzhia.
source:https://www.aljazeera.com/news/2025/11/5/russia-ukraine-war-list-of-key-events-day-1350

You may also like

Leave a Comment