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À l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleurs, le président colombien Gustavo Petro a lancé un appel vibrant au « peuple » pour soutenir son initiative de référendum visant à réformer le code du travail. Cette réforme, destinée à défendre les droits des salariés, fait face à une opposition au Sénat qui a récemment rejeté le projet. Actuellement, les travailleurs colombiens sont contraints d’effectuer 46 heures hebdomadaires, une durée que le gouvernement souhaite réduire.
Un symbole fort au cœur du discours du 1er Mai
Le président Gustavo Petro, premier chef d’État de gauche en Colombie élu en 2022, est connu pour son goût des symboles et des rassemblements populaires. Pour marquer cette journée, il a brandi l’épée emblématique de Simón Bolívar, le héros des guerres d’indépendance, lors de son discours à Bogotá.
Sortie spécialement de la Casa de Nariño, le palais présidentiel, l’épée a été portée par six gardes en livrée rouge jusqu’à la place Bolívar. Là, devant des dizaines de milliers de manifestants rassemblés pour les cortèges du 1er Mai, le président a prononcé un discours appuyé sur les valeurs historiques et sociales de la Colombie.
Le référendum, un recours face au rejet sénatorial
Après son allocution, Gustavo Petro, accompagné de l’épée, de ses gardes, de sa fille cadette et de plusieurs ministres, s’est rendu au Sénat pour déposer officiellement son projet de référendum. Il a souligné avec force : « Nous sommes venus avec l’épée de Bolívar, mais nous sommes venus désarmés », illustrant ainsi la volonté pacifique mais déterminée de son gouvernement.
Ce référendum vise à proposer aux Colombiens une réforme du code du travail qui réduirait notamment la durée légale du travail hebdomadaire, actuellement fixée à 46 heures. Le but est de mieux protéger les travailleurs en améliorant leurs conditions, un enjeu majeur dans le contexte social colombien.
Un contexte politique marqué par des défis sociaux
Depuis le début de son mandat, Gustavo Petro essaie de mettre en œuvre des réformes progressistes malgré une forte résistance de certains secteurs politiques et économiques. Sa démarche d’organiser un référendum témoigne de sa volonté de passer outre les blocages institutionnels et d’impliquer directement la population dans ce processus démocratique.
Ce projet résonne particulièrement dans un pays où les questions sociales et économiques restent au cœur des débats, et où les revendications des travailleurs se font entendre de plus en plus fort.