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Guyana: Ali promet une prospérité pétrolière durable

by charles
Guyana

Le Guyana met le cap sur un modèle de Guyana pétrole et développement durable, alors que sa manne pétrolière transforme l’économie et nourrit les attentes sociales. À l’approche des élections, le président sortant et candidat Irfaan Ali promet une croissance décrite comme la «plus forte croissance d’Amérique latine et du monde» avec 43,6% en 2024 et un développement axé sur l’éducation et les infrastructures. Dans les quartiers de Georgetown et les zones rurales, la vie quotidienne rappelle que le progrès reste inégal et que les promesses doivent se traduire en amélioration concrète pour les familles.

Georgetown, Guyana, projets publics en cours
Georgetown, Guyana, projets publics en cours

Irfaan Ali promet un Guyana prospère malgré l’exploitation pétrolière

Selon l’AFP, le pays compte plus de 850 000 habitants et abrite des réserves estimées à plus de 11 milliards de barils. Le gouvernement vise une production dépassant le million de barils par jour d’ici 2030. Le président Ali se targue de la «plus forte croissance d’Amérique latine et du monde» et affirme que les investissements dans l’éducation et les infrastructures dessineront un chemin durable pour le pays.

Le budget de l’État a quadruplé en cinq ans pour atteindre 6,7 milliards de dollars en 2025, et les dépenses sociales se déploient grâce à la manne pétrolière, avec des programmes destinés à soutenir les familles et à financer les grands projets publics.

Le ministre des Travaux publics, Juan Edghill, met en avant la vitesse des chantiers: «Il y a plus de 5 000 projets publics», affirme-t-il, ajoutant que le pays ne tombera pas dans la «malédiction des ressources».

Dans l’esprit d’autodérision, il ajoute: «Pourquoi souffririons nous du mal néerlandais? Nous ne sommes pas néerlandais», rappelant que la prospérité doit rester sous contrôle national malgré les investissements étrangers et les revenus tirés du pétrole.

L’opposition réagit avec scepticisme. Amanzia Walton-Desir, candidate outsider à la présidentielle, affirme: «la ruissellement ne fonctionnera pas» et dénonce une inflation qui, selon elle, demeure problématique. Cris Ram, avocat et militant de la société civile, ajoute: «Il n’y a pas d’équipe médicale, pas d’infirmiers, pas d’équipements, pas de fournitures, pas d’électricité». «Donc, nous avons ces bâtiments, ils ont l’air bien, ils sont fantastiques…», ironise-t-il.

Sur le terrain, Shaun Ferrier, 52 ans, gardien, gagne 110 000 dollars guyaniens (450 euros) par mois et raconte: «C’est dur. Regardez comment je vis. Tout le monde devrait vivre mieux que ça», ajoutant que les aides ont augmenté à 100 000 dollars guyaniens (410 euros) par an et par enfant grâce à la manne pétrolière.

Des inquiétudes sur le coût de la vie et la redistribution des richesses

Le coût de la vie et l’inflation alimentent le débat: les chiffres officiels évoquent environ 4% d’inflation, et de nombreuses familles estiment que les investissements publics ne touchent pas assez les ménages les plus modestes. L’opposition insiste sur la nécessité d’un mécanisme clair de redistribution et se montre sceptique face au récit de la ruissellement.

Les partisans du gouvernement soutiennent que la manne pétrolière permet d’améliorer les services publics et de financer des projets d’envergure. Les critiques demandent néanmoins des preuves concrètes de résultats pour les ménages et dénoncent des retards potentiels et des gaspillages évoqués par des voix de la société civile.

En saillie économique, le cadre se construit autour d’un fonds souverain et d’un ensemble de dépenses sociales visant l’éducation et la santé. Le message reste: l’argent doit servir à réparer les inégalités et à préparer une croissance qui profite à long terme, même si les défis restent nombreux dans ce jeune pays pétrolier.

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