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Hamas a dénoncé avec virulence les destructions de tours résidentielles et les menaces proférées par le Premier ministre israélien, appelant à la mobilisation internationale contre ce qu’elle qualifie de crimes de guerre. Dans le contexte du conflit Gaza Israël, le mouvement accuse Israël de poursuivre une politique de déplacement forcé des civils et déplore le silence des institutions internationales.
Réaction de Hamas
Dans un communiqué, la direction de Hamas a affirmé que la fierté affichée par Benjamin Netanyahou à propos de la démolition de dizaines d’immeubles à Gaza et du déplacement de leurs habitants constitue «une forme extrême de sadisme et de criminalité».
Le mouvement a qualifié l’appel du dirigeant israélien aux habitants de Gaza à quitter la ville de pratique évidente d’un «déplacement forcé», soulignant que cet ordre s’inscrit «sous la pression des bombardements, des massacres, de la famine et des menaces».
Hamas a également dénoncé «le silence et l’impuissance» des organismes des Nations unies, en tête du Conseil de sécurité, et a accusé l’administration américaine de complicité face à ces actions.
Les déclarations de Netanyahou
Le communiqué de Hamas fait suite à une allocution filmée du Premier ministre israélien, visé par un mandat de la Cour pénale internationale, où il se félicitait des démolitions récentes.
Netanyahou a déclaré : «Je vous ai promis il y a quelques jours que nous détruirions les tours du terrorisme à Gaza, et c’est exactement ce que nous faisons. Ces deux derniers jours, 50 tours de ce type sont tombées, détruites par l’aviation.»
Il a par ailleurs présenté ces actions comme un prélude à «l’opération principale», évoquant une manœuvre terrestre des forces israéliennes en cours d’organisation et de mobilisation.
Destruction de tours et évacuations
Les forces israéliennes ont notamment détruit la «Tour Al-Salam» sur la rue Omar al-Mukhtar, après avoir sommairement averti les Palestiniens d’évacuer. Autour de l’immeuble se trouvent des centaines de tentes et de camps hébergeant des déplacés.
Des témoins, cités par des agences, ont raconté que les habitants du bâtiment ont fui précipitamment, abandonnant leurs biens. Certains ont même jeté leurs effets depuis les étages supérieurs pour tenter de les sauver.
Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne a aussi détruit la «Tour Al-Rou’ya», un immeuble à plusieurs étages abritant des centaines de personnes à l’ouest de la ville de Gaza, après un bref avertissement aux résidents et aux déplacés alentours.
Menaces et intensification militaire
Dans son allocution, Netanyahou a exhorté les habitants à partir, assurant que les avertissements n’étaient que le début et appelant à profiter de «cette opportunité» pour évacuer. Ces propos ont été interprétés par Hamas comme la poursuite d’une politique de «déplacement forcé planifié».
Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a menacé d’infliger à Gaza ce qu’il a qualifié d’«ouragan retentissant», exigeant de Hamas la libération des détenus et le dépôt des armes sous peine d’une destruction totale du secteur.
Les autorités israéliennes ont intensifié les opérations terrestres et aériennes dans les profondes zones urbaines, tandis que des observateurs mettent en garde contre un objectif presqu’institutionnel visant à pousser les Palestiniens vers le sud du territoire.
Conséquences humanitaires
Depuis le 7 octobre 2023, les opérations israéliennes contre la bande de Gaza ont provoqué des pertes humaines massives et des déplacements à grande échelle.
- 64 522 personnes tuées;
- 163 096 blessés;
- Des centaines de milliers de déplacés internes;
- Une famine ayant causé la mort de 393 Palestiniens, dont 140 enfants.
La majorité des victimes sont des femmes et des enfants, selon les chiffres cités dans le communiqué. Ces chiffres alimentent les appels internationaux à une protection accrue des civils dans le cadre du conflit Gaza Israël.
Appel à la mobilisation internationale
Hamas a salué les mouvements populaires internationaux qui condamnent le silence des institutions internationales et renforcent la pression mondiale contre ce qu’elle qualifie de «guerre d’extermination» à Gaza.
Le mouvement a appelé «tous les pays et les hommes libres du monde» à durcir les mesures contre l’entité occupante, afin de contraindre Israël à stopper ce qu’il considère comme des crimes et violations à l’encontre du peuple palestinien.