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Hamas prête au dialogue avec les États-Unis après le cessez-le-feu
Un responsable de haut rang au sein du mouvement de résistance islamique, Hamas, a annoncé que le groupe est prêt à entamer un dialogue avec les États-Unis, seulement quelques heures après le début d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et Hamas. Cette initiative rare de la part de Hamas, qui a souvent critiqué Washington pour son soutien inconditionnel à Israël, s’inscrit dans une volonté d’élargir ses relations internationales et d’améliorer son image sur la scène mondiale.
Une ouverture au dialogue
Moussa Abu Marzouk (74 ans) a déclaré lors d’un entretien téléphonique avec le journal américain New York Times dimanche : « Nous sommes prêts à dialoguer avec l’Amérique et à parvenir à des ententes sur tous les sujets. » Il a ajouté que Hamas est disposé à accueillir un émissaire de l’administration du président Donald Trump à Gaza, et qu’il lui fournira même une protection si nécessaire.
Abu Marzouk a souligné que ce dialogue pourrait aider Washington à mieux comprendre les sentiments et les aspirations des Palestiniens, ce qui pourrait mener à une position américaine plus équilibrée, reflétant les intérêts de toutes les parties et non pas d’un seul côté.
Visite potentielle de l’émissaire de Trump
Selon le réseau NBC News, l’émissaire de Trump au Moyen-Orient, Stephen Witkoff, envisage une visite à Gaza pour contribuer à la préservation de l’accord de cessez-le-feu, d’après un responsable de l’équipe de transition de Trump, informé du processus de cessation des hostilités.
La question demeure cependant de savoir si Abu Marzouk parle au nom de tous les hauts dirigeants de Hamas, y compris Mohammed Sinwar et Iz al-Din al-Qanou, qui sont des figures militaires de premier plan dans la bande de Gaza.
Le rôle de Trump dans le cessez-le-feu
Abu Marzouk a salué le président américain actuel en le qualifiant de « président sérieux », affirmant que son rôle a été crucial pour parvenir à l’accord de cessez-le-feu. Il a déclaré : « Sans le président Trump et son insistance pour mettre fin à la guerre en envoyant un représentant décisif, l’accord n’aurait pas été possible, » en faisant référence à Witkoff.
Les défis à surmonter pour Hamas
Hamas pourrait avoir besoin de faire certaines concessions pour garantir le flux d’aide internationale nécessaire à la reconstruction de Gaza. Le groupe a montré sa volonté d’abandonner le gouvernement civil dans la région, mais refuse de dissoudre son bras militaire, selon le rapport.
Bien que l’accord stipule un « cessez-le-feu permanent », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souvent insinué que l’armée israélienne reprendra ses attaques sur Gaza après la libération de certains prisonniers israéliens détenus par Hamas.
Le statut de Hamas aux États-Unis
Les États-Unis considèrent Hamas comme une « organisation terroriste » depuis 1997, un classement partagé par d’autres pays occidentaux. Cependant, Hamas a déployé des efforts au cours des dernières années pour améliorer ses relations avec les gouvernements occidentaux, y compris la publication d’un document politique en 2017 qui comprenait des positions plus modérées par rapport à sa charte fondatrice.
Bien que ce document ait indiqué la possibilité d’accepter un État palestinien sur les frontières de 1967 comme une « formule de consensus national », il a également rejeté la reconnaissance d’Israël.