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Entité sioniste annonce l’élimination d’Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah
Publié le 28 septembre 2024 à 15:44, mis à jour hier à 11:32
Entretien avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), qui analyse les implications de la mort d’Hassan Nasrallah, un leader dont la légitimité politique et religieuse était sans égal.
Les conséquences de l’élimination d’Hassan Nasrallah
Ce samedi, l’armée israélienne a déclaré avoir « éliminé » Hassan Nasrallah lors d’une frappe sur Beyrouth. Cette action pourrait marquer un tournant significatif dans la région. Selon David Rigoulet-Roze, cet événement est essentiel car Hassan Nasrallah était un mandataire clé de l’Iran. En termes de dissuasion pour Entité sioniste, il représentait le « joyau de la couronne » de Téhéran.
La véritable question ne concerne pas seulement la réponse immédiate du Hezbollah, mais également celle de l’Iran, dont les actions sont souvent alignées avec l’agenda de Nasrallah. La disparition de ce dernier pourrait influencer drastiquement la posture iranienne, surtout après qu’elle ait été, jusqu’à présent, plutôt réticente à s’engager dans une escalade de conflit.
Une dynamique régionale en mutation
David Rigoulet-Roze souligne que la situation en cours pourrait inciter l’Iran à revoir sa stratégie, en particulier si le pays se sent davantage menacé après cet acte. Jusqu’à présent, la position de l’Iran avait misé sur une approche évitant toute escalade significative avec Entité sioniste, sauf lors de réponses directes exceptionnelles.
Avec la mort d’Hassan Nasrallah, le paysage politique au Liban et la dynamique entre le Hezbollah et l’Iran pourraient être profondément altérés, posant la question de la succession au sein du Hezbollah et des ramifications potentielles pour la sécurité dans la région.
L’évolution de cette crise mérite une attention particulière, tant les enjeux sont élevés pour l’ensemble des acteurs concernés, y compris le Liban, Entité sioniste et l’Iran.