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L’augmentation des taxes sur le gaz est au cœur d’un débat qui divise l’exécutif français. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a ouvert la porte à cette éventualité lors d’une interview sur BFMTV, suscitant des réactions diverses au sein du gouvernement.
Des déclarations contradictoires au sein de l’exécutif
Ce week-end, la question de la fiscalité du gaz a pris un tour chaotique, surtout après les déclarations d’Antoine Armand, qui a confirmé que le Premier ministre ne s’interdisait rien dans le cadre du débat parlementaire à venir. « Ce n’est pas dans le texte initial du projet de loi de finances, mais il pourrait y avoir des amendements », a-t-il expliqué.
Pourtant, la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, avait précédemment écarté cette possibilité, soulignant un « arbitrage » du Premier ministre sur la question. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a également fait savoir qu’il n’était « pas favorable » à une telle hausse.
Une fiscalité déjà en hausse
Maud Brégeon a rappelé que la taxe sur le gaz avait déjà doublé au début de l’année, en référence à l’augmentation entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Cette hausse avait mis fin au bouclier tarifaire sur le gaz, instauré pour éviter une forte augmentation des factures pendant la crise énergétique.
Un débat sur les niches fiscales
Les discussions ont également été alimentées par les propos d’Agnès Pannier-Runacher lors d’une conférence de presse, où elle a souligné la nécessité de travailler sur les niches fiscales. Elle a évoqué l’augmentation du malus automobile, la suppression du taux réduit de TVA sur les chaudières à énergies fossiles et l’éventualité d’une hausse de la fiscalité sur les billets d’avion et le gaz.
Agnès Pannier-Runacher a justifié ces propositions par le besoin d’éviter que les politiques publiques favorisent les solutions carbonées au détriment des solutions décarbonées, en mentionnant notamment la situation de l’électricité en France, largement nucléaire.
La fiscalité sur l’électricité en question
Le projet de loi de finances, récemment présenté, ne prévoit pas d’augmentation de la fiscalité sur le gaz, selon Laurent Saint-Martin. Il a précisé qu’Agnès Pannier-Runacher n’avait fait qu’expliciter les annonces existantes dans le dossier de presse du gouvernement.
Il est à noter que le projet de loi de finances inclut une hausse de la fiscalité sur l’électricité, mais le gouvernement a assuré qu’il garantirait une baisse de 9 % de la facture pour les abonnés au tarif réglementé d’EDF, soit environ 76 % des ménages, grâce à la baisse des cours de l’électricité sur les marchés.