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Henrique Capriles, une figure importante de l’opposition vénézuélienne, a été expulsé de son parti, Primero Justicia (PJ), en raison d’accusations d’ambitions électorales en vue des élections législatives et régionales prévues le 25 mai. Ces élections seront boycottées par la coalition d’opposition.
Les raisons de l’expulsion
Le parti Primero Justicia a annoncé l’expulsion immédiate de M. Capriles, l’accusant de mener « des négociations avec la dictature » en vue de lever son inéligibilité, qui dure depuis 2017. Le parti a déclaré dans un communiqué : « Ceux qui baissent aujourd’hui la tête devant le régime et participent à sa farce tournent le dos à la volonté de la grande majorité du pays. »
Un parcours politique controversé
Henrique Capriles avait déjà été candidat face à Hugo Chavez en 2012, puis face à Nicolas Maduro en 2013. Bien qu’il soit normalement inéligible jusqu’en 2032, il a récemment indiqué son intention de briguer un siège de député. Cette décision a été confirmée par une source anonyme au sein du nouveau réseau Red Decide, sous lequel il compte se présenter.
Réactions au sein de l’opposition
Maria Corina Machado, leader de l’opposition, ainsi que la Plateforme unitaire, qui regroupe la plupart des partis d’opposition, appellent au boycott de ces élections. Celles-ci auront lieu moins d’un an après la présidentielle de juillet 2024, durant laquelle Maduro a été déclaré vainqueur, malgré des allégations de fraude dénoncées par l’opposition.
Les ambitions de Capriles
Dans un audio diffusé sur WhatsApp, Capriles a déclaré : « Je vais voter, mais je veux aussi vous dire que je vais participer. Je vais faire un pas en avant, pour ne pas rester simplement à donner une opinion ». Un membre de la formation Red Decide a confirmé qu’il figure sur leur liste de candidats.
Expulsions supplémentaires au sein de PJ
Le PJ a également expulsé d’autres membres influents de l’opposition, comme Tomas Guanipa, candidat à un siège de député, et Juan Requesens, qui aspire à devenir gouverneur de l’État de Miranda. Requesens avait été emprisonné pendant trois ans suite à des accusations de complot contre Maduro, mais a été libéré en 2023 après des négociations avec le gouvernement.
Perspectives futures
Manuel Rosales, actuel gouverneur de l’État de Zulia et ancien candidat à la présidence, a annoncé qu’il ne boycottera pas le scrutin et se présentera à sa propre succession. Pendant ce temps, Nicolas Maduro a rencontré les candidats du pouvoir, leur promettant la victoire.
