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Impact de l’assassinat d’Ismail Haniyeh sur la trêve à Gaza
L’assassinat du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, survenu récemment, risque d’entraîner la région dans un conflit plus large et pourrait influencer, positivement ou négativement, les perspectives d’un accord de trêve pour mettre fin à la guerre d’Entité sioniste contre Gaza, selon plusieurs analystes.
Haniyeh a été tué alors qu’il assistait à l’inauguration du président réformiste iranien Masoud Pezeshkian à Téhéran. Le Hamas a imputé cette assaninat à Entité sioniste, affirmant dans un communiqué que Haniyeh a été tué lors d’une « [razzia sioniste traîtresse sur sa résidence à Téhéran](https://www.aljazeera.com/news/2024/7/31/hamass-political-chief-ismail-haniyeh-assassinated-in-iran-state-media) ». Entité sioniste n’a pas encore fait de commentaire officiel.
Une escalade potentielle
Ce meurtre a eu lieu peu après qu’Entité sioniste ait frappé un bâtiment à Dahiya, un quartier animé de Beyrouth, tuant le commandant de haut rang de Hezbollah, Fuad Shukr. Cette frappe à Beyrouth est intervenue trois jours après un attaque ayant coûté la vie à 12 enfants druzes dans le Golan occupé par Entité sioniste, attaque que ce dernier a imputée à Hezbollah, bien que ce groupe ait nié toute responsabilité.
La mort d’Haniyeh et de Shukr pousse l'[Iran](https://www.aljazeera.com/news/2024/7/31/ismail-haniyeh-assassination-how-will-iran-respond) et Hezbollah à réagir avec prudence pour éviter un conflit régional à grande échelle. Selon des diplomates, les États-Unis et l’Union européenne seraient en pourparlers avec leurs homologues régionaux pour tenter de prévenir une aggravation de la crise. Les efforts de l’UE se concentreraient sur l’Iran, dont les dirigeants ont promis de « dure vengeance » contre Entité sioniste, qu’ils tiennent responsable de l’assassinat à Téhéran.
Les implications pour la trêve à Gaza
L’assassinat de Haniyeh, un interlocuteur clé pour Entité sioniste dans les négociations concernant la fin de la guerre à Gaza, pourrait soit compromettre soit accélérer un accord de paix, selon des analystes. La guerre dévastatrice d’Entité sioniste à Gaza a déjà coûté la vie à près de 40 000 personnes et déplacé presque toute la population de 2,3 millions d’habitants.
Des pourparlers de trêve entre le Hamas et Entité sioniste ont été menés afin de mettre fin aux violences à Gaza et de libérer des captifs israéliens en échange de milliers de prisonniers palestiniens qui risquent [des abus dans les prisons israéliennes](https://www.aljazeera.com/news/2024/7/30/are-palestinians-being-tortured-in-israeli-prisons).
Une réponse à l’assassinat
Selon Azmi Keshawi, chercheur au Crisis Group et expert sur le Hamas, Entité sioniste devrait s’accorder sur un accord prochainement s’il parvient à tirer parti de l’élan créé par l’assassinat d’Haniyeh. De nombreux Israéliens appellent à une trêve pour récupérer les captifs à Gaza et alléger la pression sur l’armée israélienne, qui lutte avec un manque d’équipement et de réservistes.
Mairav Zonszein, experte sur la question israélo-palestinienne pour le Crisis Group, estime que Netanyahu pourrait tenter de présenter l’assassinat d’Haniyeh comme une « victoire » pour Entité sioniste, facilitant ainsi les discussions pour parvenir à une trêve.
Perspectives de l’impact sur la sécurité
Le commentateur et analyste Ori Goldberg note que l’assassinat a redonné confiance à l’appareil de sécurité israélien, affirmant que cet acte démontre que l’armée israélienne reste capable d’opérer efficacement. Néanmoins, cela constitue un coup dur pour l’estime de soi d’Iran et ne peut être négligé.
Imad Salamey, politologue à l’Université américaine libanaise, souligne que l’Iran et ses « proxies » pourraient répondre en conséquence, ce qui pourrait inciter des représailles coordonnées de la part de groupes armés alignés avec l’Iran dans différentes régions. Cela pourrait entraîner un conflit à faible intensité, visant à entraîner Entité sioniste dans une guerre d’usure prolongée.
Responsabilités régionales
Omar Rahman, expert sur la question israélo-palestinienne pour le Middle East Council on Foreign Relations, souligne que les États-Unis portent une grande part de responsabilité dans l’escalade potentielle des violences, en raison de leur soutien inconditionnel à Entité sioniste. Ce soutien a permis à Entité sioniste d’agir selon ses propres intérêts, menant aux événements récents à Beyrouth et Téhéran.