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Une récente étude a mis en lumière l’impact du changement climatique sur les abeilles au Kenya, révélant des pertes significatives pour les apiculteurs de la région. Les chercheurs développent des stratégies pour aider les apiculteurs d’Afrique subsaharienne à s’adapter aux nouvelles conditions climatiques.
Les pertes dues au changement climatique
Selon une étude publiée dans le Journal of Environmental Management, les effets du changement climatique ont coûté en moyenne 36 % des colonies d’abeilles aux apiculteurs kenyans. Les conditions chaudes et sèches ont été identifiées comme les principales responsables, entraînant des pertes allant jusqu’à 31,9 %. Pendant les périodes humides et froides, les pertes ont atteint 20,2 %.
Cette recherche a impliqué des entretiens avec 589 apiculteurs de divers microclimats du Kenya, soulignant l’importance des abeilles dans l’économie kenyane en tant que pollinisateurs essentiels et producteurs de miel, de cire et de gelée royale.
Stratégies d’adaptation pour les apiculteurs
Malena Sibaja Leyton, co-auteure de l’étude, a noté que cette recherche offre les « premières estimations à grande échelle de la diminution des abeilles au Kenya ». Bien que les effets négatifs des vagues de chaleur et des périodes orageuses aient été mis en évidence, des solutions ont été proposées.
Les mesures d’adaptation suggérées comprennent :
- La supplémentation en eau, qui pourrait réduire les pertes de colonies jusqu’à 10 % pendant la saison sèche et chaude.
- Le déplacement des colonies d’abeilles.
- La création d’ombre pour les abeilles lors des périodes de chaleur excessive.
Réactions des experts et défis futurs
Daniel Waigwa, responsable des apiculteurs urbains, a confirmé les conclusions de l’étude, soulignant la nécessité d’adapter les pratiques des apiculteurs, y compris le choix de souches d’abeilles plus résilientes aux conditions climatiques changeantes.
Avec des températures mondiales atteignant des niveaux record, les effets sur l’agriculture mondiale se font déjà sentir. Au Kenya, les agriculteurs de prunes ont dû abandonner leurs cultures en raison de l’échec de leurs récoltes.
Prochaines étapes pour la recherche
Ezekiel Ndunda, enseignant à l’Université Kenyatta du Kenya, a déclaré que les chercheurs devraient élargir leur étude pour comprendre les interactions entre température et précipitations. Il a également suggéré d’explorer d’autres régions d’Afrique subsaharienne tout en tenant compte des facteurs socio-économiques pour guider efficacement les apiculteurs kenyans.