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Un incendie dévastateur s’est produit dans un complexe résidentiel de Tai Po, à Hong Kong, entraînant un bilan évolutif et de nombreuses disparitions. Les secours ont traversé des heures critiques tandis que les bâtiments de Wang Fuk Court ont été ravagés et que les enquêtes s’ouvrent sur les conditions de construction et l’usage d’échafaudages en bambou. Les chiffres publiés ces dernières 48 heures ont varié, allant de 94 à 128 morts.
Bilan en évolution après le drame à Tai Po
Les bilans publiés par les autorités ont varié: le dernier point de presse évoque 128 morts, tandis qu’un bilan antérieur parlait de 94 morts. Des dizaines de personnes ont été blessées, et les chiffres des disparitions restent flous; Chris Tang a évoqué 200 personnes toujours portées disparues lorsque l’on inclut les personnes décédées non identifiées.
Plus de 50 personnes restaient hospitalisées, dont 12 dans un état critique et 28 dans un état grave, selon les informations les plus récentes relayées par les secours et les autorités.
Des témoignages de résidents, notamment Mme Wong, illustrent l’épreuve: “J’ai le coeur fragile et je ne pensais pas être capable de regarder les photos” de ses proches si elles étaient décédées, rapporte-t-elle.
Réactions et enquêtes
La police a annoncé l’arrestation de trois hommes, soupçonnés de “grossière négligence”, après la découverte de matériaux inflammables abandonnés lors de travaux et qui ont permis au feu de “se propager rapidement”, par vent soutenu. Le niveau exact de leur implication n’est pas clair.
Le dirigeant John Lee a déclaré qu’une inspection de tous les grands chantiers de rénovation serait menée et le numéro deux du gouvernement, Eric Chan, a jugé impératif d’accélérer la transition vers des échafaudages métalliques.
La Commission indépendante contre la corruption a annoncé la mise en place d’un groupe de travail pour lancer une enquête approfondie sur d’éventuels faits de corruption liés au grand projet Wang Fuk Court à Tai Po. La ville a aussi pris des mesures symboliques, les courses hippiques devant se dérouler à huis clos et les jockeys portant des brassards noirs en signe de deuil.
Contexte urbain et leçons de sécurité
Hong Kong, avec une population approchant les 7,5 millions, affiche une densité moyenne de plus de 7 100 habitants par kilomètre carré, chiffre qui peut être jusqu’à trois fois supérieur dans les zones les plus urbanisées.
Cette exiguïté a favorisé une architecture de tours de plus de 50 étages et a alimenté le débat sur les mesures de sécurité dans la rénovation urbaine. Selon les éléments partagés, l’usage d’échafaudages en bambou et l’emploi de matériaux synthétiques inflammables ont probablement accéléré la propagation du feu. Des habitants du complexe affirment avoir entendu aucun signal d’alarme et avoir dû frapper aux portes pour prévenir les voisins.
La situation a déclenché un vaste élan de solidarité et un examen des règles de construction et de passation des marchés. Le cas illustre les tensions entre rapidité des rénovations et garanties de sécurité dans un territoire densément peuplé.