L’audience d’indemnisation des victimes Le Scouarnec se poursuit à Vannes, où les magistrats examinent les demandes liées au dossier du chirurgien condamné. Selon Marie-Line Pichon, secrétaire générale de la première présidence de la cour d’appel de Rennes, l’audience débute à 14h et concerne une cinquantaine de dossiers, avec quatre avocats prévus pour plaider. L’ex-chirurgien de 74 ans ne sera pas présent et sera représenté par deux avocats commis d’office — Corentin La Selve et Esther Prouzet — après le suicide de Maître Maxime Tessier et le retrait de son avocat historique Thibaut Kurzawa. Des décisions d’indemnisation sont attendues dans les mois à venir, et des audiences supplémentaires sont prévues « autant qu’il en faudra » pour traiter le nombre important de victimes directes et indirectes.
À Vannes, l’audience d’indemnisation des victimes
L’audience, qui se tient dans le cadre de la cour criminelle du Morbihan, concerne des préjudices liés à des actes du condamné. L’audience débute à 14h, et une cinquantaine de dossiers étaient prévus avec quatre avocats qui plaident. L’ex-chirurgien est absent et sera représenté par deux avocats commis d’office, après le décès du précédent avocat et le retrait de l’ancien. Des suivis psychologiques sont évoqués afin d’aider les victimes et leurs proches.
« La justice reconnaît symboliquement que quelqu’un est victime et que la personne a subi un préjudice », explique Cécile de Oliveira, avocate des parties civiles.
Francesca Satta, avocate, rappelle que « pour certaines victimes, agressées enfants et qui n’en avaient pas gardé de souvenir, ce besoin de suivi psychologique est apparu avec le procès ». Les décisions concernant ces intérêts devraient être connues à partir de début janvier; pour les dossiers demandant une expertise psychologique ou psychiatrique, cela prendra plus de temps (10 à 15 % des dossiers).

Mécanismes d’indemnisation et calendrier
Plusieurs mécanismes entourent l’indemnisation: les parties civiles peuvent être indemnisées par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) ou via la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi), qui évalue le préjudice de manière autonome par rapport aux juges. Dans ce cadre, les demandes d’indemnisation cumulées pourraient s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros; le FGTI peut intervenir lorsque le débiteur ne peut pas verser l’intégralité des indemnités.
Le Collectif de victimes de Joël Le Scouarnec déplore que la prise en charge demeure « très inégalitaire et dépend trop du niveau d’informations accessibles », et rappelle que des expertises par la CIVI ont débuté début juin, selon Manon Lemoine, porte-parole. Des expertises par la CIVI se sont mal passées, et elle dit rester « vigilante » pour la suite.
Deux autres audiences se tiendront le 4 décembre et le 4 mai 2026 pour examiner d’autres dossiers. « Les décisions de la cour criminelle concernant ces dossiers examinés lundi seront rendues le 20 janvier 2026, sauf en cas de demande d’une expertise psychologique ou psychiatrique pour déterminer plus précisément le préjudice des parties civiles », a précisé la présidente Aude Buresi. Si les indemnités ne peuvent être versées directement, les victimes peuvent se tourner vers le FGTI et passer par la CIVI pour évaluer le préjudice.
