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Les intempéries exceptionnelles qui ont frappé la ville de Mokwa, située dans le centre du Nigeria, ont causé une tragédie sans précédent. Selon l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), plus de 150 personnes ont péri lors de ces inondations dévastatrices, et le bilan pourrait encore s’alourdir à mesure que les opérations de secours se poursuivent. La catastrophe a également entraîné le déplacement de plus de 3 000 résidents, la destruction de 265 maisons et l’effondrement de deux ponts majeurs, soulignant la gravité de la situation.
Une vague dévastatrice liée aux pluies torrentielles
Les pluies abondantes survenues mercredi soir ont transformé la région, submergeant des dizaines d’habitations dans et autour de Mokwa, une ville située à plus de 350 km de la capitale Abuja. Le fleuve Niger, en crue, a emporté des corps vers l’aval, compliquant les efforts de recherche. Ibrahim Audu Husseini, porte-parole de la NEMA, a indiqué que des corps continuent d’être retrouvés, notamment dans les décombres des bâtiments effondrés, et que des familles restaient à la recherche de leurs proches, dont plusieurs sont portés disparus.
Les opérations de secours intensifiées
Face à cette situation d’urgence, les autorités nigérianes ont mobilisé toutes les forces disponibles. Le président Bola Tinubu a annoncé le déploiement de forces de sécurité, de volontaires, ainsi que de matériel de secours pour aider à la recherche et à l’hébergement des victimes. La Croix-Rouge locale, l’armée et la police participent à ces efforts de sauvetage, en extrayant notamment des corps sous les décombres. Selon Ibrahim Husseini, l’intervention d’excavatrices est indispensable pour retrouver toutes les personnes disparues, dont une famille de 12 membres, dont seuls quatre ont été localisés jusqu’à présent.
Un contexte alarmant sous l’effet du changement climatique
Ces inondations s’inscrivent dans un phénomène récurrent en Afrique de l’Ouest, accentué par le changement climatique. Les infrastructures vétustes, la construction dans des zones inondables et la gestion inadéquate des déchets aggravent ces effets désastreux. Lors de l’année 2024, plus de 1 200 personnes ont déjà perdu la vie et environ 1,2 million de citoyens ont été déplacés à travers le Nigeria, rendant cette saison des pluies l’une des plus meurtrières de ces dernières décennies. La gravité de la crise environnementale a conduit le gouvernement à appeler à un renforcement des mesures de prévention et de réaction face aux catastrophes naturelles.
Les autorités mettent en garde contre la persistance de ce phénomène, soulignant la nécessité de réformes structurelles et d’un meilleur suivi des zones à risque. La population locale doit également faire face à des risques sanitaires accrus, notamment la propagation de maladies liées à l’eau stagnante et aux eaux contaminées. La solidarité nationale et internationale sont cruciales pour venir en aide aux victimes et prévenir de futures tragédies dans cette région particulièrement vulnérable.