Table of Contents
Des milliers de Valencians expriment leur colère face à l’inaction des autorités suite aux inondations dévastatrices survenues à la fin octobre 2024. Le 9 novembre, près de 130 000 personnes ont défilé dans les rues de Valence pour exiger la démission de Carlos Mazon, président du conseil régional, critiquant la gestion des crises et le manque de réaction appropriée face à la catastrophe.
Une manifestation marquée par des accusations
« Nous sommes couverts de boue, vous avez du sang sur les mains », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Cette colère s’est manifestée par des cris tels que « Assassin », bien que la marche ait été prévue comme silencieuse. Les participants interpellaient M. Mazon sur son absence lors des inondations, périodes durant lesquelles il était à un « déjeuner professionnel » avec une journaliste, alors que des communes étaient en pleine crise. Le manifeste final a souligné que « le peuple valencien a été abandonné à son sort pendant cinq jours ».
Des révélations accablantes
Les jours suivant la catastrophe, les révélations se sont multipliées sur les manquements du gouvernement face aux alertes météorologiques. L’alerte rouge avait été déclenchée par l’Agence météorologique (Aemet) dès 7 h 36, mais le gouvernement a minimisé les risques. De plus, la Confédération hydrographique du Jucar avait alerté les services d’urgence sur la gravité de la situation dès 11 heures, signalant des niveaux de débit préoccupants dans les rivières locales.
La réponse du gouvernement central
Dix jours après la tragédie, il est apparu que le gouvernement espagnol, sous la direction de Pedro Sanchez, avait tenté de mobiliser les autorités régionales. La déléguée du gouvernement central, Pilar Barnabé, a organisé une réunion de crise dès 9 heures avec les services d’urgence et a contacté plusieurs fois la ministre régionale, Salomé Pradas, pour coordonner les efforts de secours. Cependant, le niveau 2 du plan d’urgence n’a été déclaré qu’aux alentours de 15 heures, limitant initialement l’intervention de l’Unité militaire d’urgence à la seule zone d’Utiel.