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Une lettre anonyme suscite des inquiétudes lors du rachat de la Société Générale (Suisse) par l’Union Bancaire Privée (UBP). Ce courrier non signé met en garde le directeur de l’UBP contre des cadres de la Société Générale qui seraient susceptibles de tenter de dérober sa clientèle.
Un rachat de 900 millions d’euros
En août dernier, l’UBP a annoncé l’acquisition de la filiale suisse de la Société Générale pour un montant de 900 millions d’euros. Cette opération concerne environ 25 milliards d’euros d’actifs sous gestion, dont plus de 10 milliards proviennent de clients ayant un compte bancaire à Genève ou Zurich.
Contexte tendu
Une source proche du dossier a révélé qu’une lettre anonyme a été envoyée au directeur de l’UBP, Guy de Picciotto, mettant en lumière des manœuvres présumées de trois hauts responsables de la Société Générale. Ces derniers chercheraient à attirer des clients de l’UBP. Un avocat genevois, expert en la matière, souligne que le climat est particulièrement sensible, avec des employés de la Société Générale craignant de perdre leur emploi suite à cette acquisition.
Mécanismes pour éviter les départs
Selon l’avocat, des dispositifs sont généralement en place pour éviter que des clients ne quittent la banque lors d’un rachat. « Le prix de la transaction pourrait être ajusté si la masse d’actifs sous gestion diminue entre l’annonce du rachat et sa finalisation », explique-t-il. Avec la reprise prévue d’ici la fin du mois, les risques sont minimisés par des clauses de protection, telles que les clauses de *clawback*.
Réactions de l’UBP
L’UBP reste confiante quant à la finalisation de la transaction. Bernard Schuster, porte-parole de la banque, a indiqué qu’ils n’ont pas de commentaire supplémentaire à faire, précisant que le projet se déroule selon les conditions convenues. Des efforts sont déployés pour assurer une transition douce et la satisfaction des clients ainsi que des employés.
Concerns about Post-Acquisition Clientele
Une fois la transaction conclue, des questions se posent sur la possibilité que les gestionnaires français de la Société Générale tentent d’approcher les anciens clients de la filiale suisse. L’avocat mentionne l’existence d’une clause de non-concurrence, généralement en vigueur pour une durée de deux à trois ans, qui pourrait restreindre de telles actions.
Un fonctionnement bancaire particulier
Le fonctionnement des grandes banques françaises est souvent comparé à celui de la diplomatie, où les cadres suivent un parcours professionnel bien défini. Formés dans des institutions prestigieuses, ils sont amenés à évoluer à travers différentes villes, ce qui pourrait inciter certains à démarcher des clients de la Société Générale en Suisse.
La Société Générale a choisi de ne pas commenter davantage, se contentant de renvoyer aux déclarations de l’UBP. La situation demeure donc sous haute surveillance, alors que les deux banques continuent de naviguer dans ce processus complexe de rachat.