La France est confrontée à un débat majeur sur l’interdiction éventuelle de Shein, après la découverte de poupées à caractère pédopornographique sur sa plateforme et des engagements des autorités à renforcer les contrôles des contenus importés. Le sujet s’inscrit dans un contexte d’actualités variées à la mi‑journée, entre les discussions sur le budget et une affaire à Rennes. Des auditions et des mesures réglementaires pourraient suivre selon l’évolution des faits.
Interdiction de Shein en France: ce qui se prépare
Les déclarations publiques et les procédures ces derniers jours marquent une trajectoire possible vers une interdiction. Roland Lescure a déclaré: «Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français» lors d’une intervention sur les chaînes publiques. Le gouvernement précise qu’une sanction resterait possible en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux. Dans ce cadre, Shein sera convoquée devant les députés sous quinze jours pour être auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à obtenir des réponses précises sur les chaînes d’approvisionnement et les mesures mises en œuvre. La Répression des fraudes a par ailleurs annoncé avoir saisi la justice après avoir constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress, et les autorités ont élargi leurs investigations à d’autres plateformes.

La plateforme affirme de son côté avoir retiré les produits concernés et présenter des garanties sur le retrait rapide des contenus illicites. Des informations sur les réactions d’acteurs du secteur et les risques pour le commerce électronique ont été relayées par la presse, et le sujet est devenu un point de friction entre les pouvoirs publics et les marques présentes en France. Sur le plan politique, la question du contrôle des contenus importés s’inscrit dans un cadre plus large de vigilance face à la marketplace et aux effets sur l’image du commerce en ligne en France.
Réactions et mises en œuvre
Selon Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, «les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France». Le gouvernement est aussi confronté à la déclaration du BHV, qui précise que «seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin», ce qui alimente le débat sur les limites du commerce en ligne et les garanties de traçabilité. De leur côté, les autorités ont rappelé que Shein sera auditionnée et que les mesures de contrôle des produits importés resteront au cœur des discussions; la Répression des fraudes a indiqué que «Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance» et que l’enquête s’étend à d’autres plateformes.