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Les députés français ont voté lundi en commission une proposition de loi visant à interdire les mariages avec des étrangers en situation irrégulière. Cette initiative, portée par le groupe ciottiste, a suscité de vives réactions, notamment de la part de la gauche qui la fustige.
Défense de la loi par les partisans
Eric Michoux, député UDR, a ouvert les débats en défendant cette loi comme un moyen de « protéger les maires » pouvant devenir des « complices involontaires » de détournements de la loi en célébrant de tels mariages. Adoptée au Sénat grâce à l’initiative de Stéphane Demilly (Union centriste), cette loi vise principalement à interdire le mariage pour « une personne séjournant de manière irrégulière sur le territoire national ».
Soutien politique et contexte
Le président de la République, Emmanuel Macron, a soutenu la nécessité de débattre rapidement de cette loi, la qualifiant de « débat de bon sens ». Ce texte a également reçu le soutien des ministres de la Justice, Gérald Darmanin, et de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Critiques de la gauche
À l’opposé, les parlementaires de gauche critiquent fermement cette proposition. Pour Céline Thiébault-Martinez, députée socialiste, il s’agit d’une « nouvelle dérive de la droite et de l’extrême droite ». Léa Balage El Mariky, écologiste, a qualifié le texte de « xénophobe et liberticide ».
Questions de constitutionnalité
Emmanuelle Hoffman, députée macroniste, a soulevé des préoccupations quant à la constitutionnalité de cette loi. Elle a évoqué la possibilité d’une « censure certaine » par le Conseil constitutionnel. Jean Moulliere, député Horizons, a également exprimé la nécessité de retravailler la rédaction dans l’hémicycle.
Position des Républicains
Les Républicains ont apporté leur soutien à l’initiative, soulignant que « les maires n’ont aucun levier en cas de doute sérieux pour suspendre ou refuser une union frauduleuse », a déclaré Émilie Bonnivard. Le texte sera examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 26 juin.