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Face à la montée des incivilités, le Premier ministre Kamla Persad-Bissessar a dressé un constat sans appel de la situation à Trinidad et Tobago, qualifiant l’archipel de « dépotoir sans loi ». Dans une volonté ferme de restaurer l’autorité de l’État, le gouvernement a annoncé un durcissement des sanctions pour lutter contre la délinquance et rétablir la sécurité.
Une dégradation de l’ordre public et de la sécurité
C’est avec une véhémence rare que le chef du gouvernement a décrit l’état actuel de la nation. Répondant aux interrogations sur l’augmentation des amendes routières prévue dans le budget national et le projet de loi de finances, Kamla Persad-Bissessar a justifié ces mesures par la nécessité absolue de remettre de l’ordre.
Selon elle, Trinidad et Tobago souffre d’une absence criante de règles, exacerbée par l’attitude de certains citoyens qui s’estiment tout permis. « Le pays n’a plus d’ordre, c’est devenu un dépotoir sans loi », a-t-elle déploré, pointant du doigt ceux qui « croient pouvoir faire ce qu’ils veulent au détriment des autres, sans aucune conséquence ». Elle a précisé que ce sentiment d’impunité traverse toutes les couches démographiques et tous les secteurs de la société.
Tolérance zéro pour les comportements à risque
L’objectif affiché est clair : protéger les citoyens respectueux des lois qui tentent de mener une vie décente. « Ces personnes ont été exploitées pendant trop longtemps », a affirmé le Premier ministre. Si les citoyens restent libres de leurs choix de vie — qu’il s’agisse de conduire imprudemment, de consommer de l’alcool ou de la marijuana, ou de jouer de l’argent —, elle a averti que ces choix personnels entraîneraient désormais des conséquences inévitables face à la justice.
Critique acerbe de l’opposition
Au-delà des mesures sécuritaires, Kamla Persad-Bissessar a vivement attaqué le Mouvement national du peuple (PNM). Elle accuse l’opposition de négliger les véritables enjeux tels que la santé, l’éducation, la sécurité et l’emploi durable, au profit de sujets jugés triviaux comme le prix du rhum.
« Ils ne semblent nourrir aucune grande ambition pour leurs partisans ou les citoyens », a-t-elle déclaré, se disant choquée par les priorités affichées par le leader de l’opposition lors du budget. Elle reproche notamment au PNM d’avoir encouragé des comportements néfastes, allant de la consommation de drogues chez les jeunes à la défense de trafiquants, au lieu de promouvoir l’accès aux technologies ou à des emplois stables permettant une vie digne.